Selon le Centre, le tissu coopératif qui représente le segment le «mieux»
organisé de cette économie génère actuellement à peine 1,6% du produit
intérieur brut (PIB) contre une moyenne de 6 à 7% dans les pays émergents.
«L’économie sociale et solidaire recèle cependant un potentiel de développement
important. Ce potentiel permet raisonnablement de retenir comme objectif dans
un horizon moyen de 7 à 8 ans l’élévation de sa contribution à la production de
4,5 points pour atteindre 6% du PIB en 2025», décryptent les analystes du CMC.
Ces derniers affirment que la
réalisation d’un tel objectif nécessitera la mise en œuvre d’une stratégie
multiforme visant les acteurs, les produits et l’environnement des différents
segments du secteur. Pour le CMC, le tissu coopératif constitue la principale
composante du secteur de l’économie sociale et solidaire dans le Royaume. Il
occupe une place «importante» dans l’économie nationale (environ 1,5% du PIB)
en fournissant un cadre «adéquat» à la création des activités génératrices de
l’emploi et de revenus. Le secteur contribue à l’intégration des petits
producteurs dans le marché et à la lutte contre la pauvreté, l’exclusion, le
chômage et l’analphabétisme de diverses couches sociales notamment les femmes
et les jeunes du monde rural. Selon le centre, les organisations mutualistes,
réputées être des groupements à but non lucratif, se caractérisent par
l’entreprise d’actions de prévoyance, de solidarité et d’entraide, au moyen de
cotisations de leurs adhérents et dans l’intérêt de ces derniers et de leurs
familles. L’objet est de prémunir leurs membres contre les risques pouvant
atteindre la personne humaine. Considérées comme des entités de l’économie
sociale et solidaire (ESS), elles sont régies par un dispositif juridique
spécifique incarné par le Dahir n° 1-57-187 du 24 Joumada II 1383 (12 novembre
1963). Ainsi, se trouvent réunies, sous le vocable de mutuelles, plusieurs
institutions spécialisées dans les domaines de la santé, les assurances, le
cautionnement et les mutuelles communautaires. Le Centre rappelle qu’en 2017,
le Maroc a pris part aux travaux de lancement d’une organisation mondiale de la
mutualité, encadrés par l’accord conclu entre l’Union africaine de la mutualité
(UAM) et l’Organisation des mutuelles de l’Amérique (ODEMA).