«Dans l’hypothèse d’un redressement
graduel de l’activité au second semestre, la perte de valeur ajoutée au plan
global (PIB) durant la période de confinement, extrapolée à l’ensemble de
l’année, peut être estimée, au vu des données actuelles, autour de 3,2%»,
indique le CMC. Pour rappel, au début de la crise sanitaire, le Centre tablait
sur une croissance du PIB de 0,8%.
Bien qu’il soit sévère, l’impact
sectoriel de la pandémie reste difficile à évaluer. Ce dont le CMC est sûr en
revanche, c’est qu’aucun secteur n’a échappé à cette crise. Pour lui, il est
trop tôt pour mesurer l’ampleur de l’impact de cette crise sur l’économie
nationale même si «certains indices permettent d’affirmer que celle-ci serait
importante par comparaison aux crises mondiales auxquelles le Maroc, comme
d’ailleurs plusieurs autres pays de par le monde, ont fait face par le passé»,
précise le Centre qui s’interroge également sur l’efficacité des mesures de
soutien aux entreprises aux ménages. D’autant plus que cette «crise sanitaire,
qui s’est muée en crise économique, est la plus importante depuis la fin de la
Seconde Guerre mondiale et engendrera probablement l’une des pires récessions
économiques de l’histoire moderne des pays».
Et il ne s’agit pas de la seule
crise qui guette le Maroc et le reste du monde. «L’augmentation de l’exposition
aux nouveaux risques, accentuée par des tendances telles que le changement
climatique, et la mondialisation des chaînes d’approvisionnement, impose de
trouver des stratégies adéquates pour gérer les catastrophes», souligne le CMC.
Car malgré la mise en place de mécanismes d’assurances et de mécanismes de
solidarité, le pays manque, selon le Centre, d’une vision stratégique de long
terme, qui transcende les visions sectorielles.