« La volonté affichée par le Royaume
laisse penser que les nouvelles technologies seraient à la base de la
démocratisation de l’accès aux services financiers, de la réduction de
l’ampleur du secteur informel et plus généralement d’une plus grande
transparence dans l’implication des agents économiques et autres acteurs
sociaux », souligne le CMC.
Cependant, si l’accès à l’Internet
et l’utilisation des réseaux sociaux enregistrent une évolution explosive, le
Centre estime qu’il n’en demeure pas moins que des efforts importants restent Ã
déployer pour permettre aux dispositifs numériques de jouer un rôle énergique
dans la création d’emplois pour les jeunes et dans l’inclusion.
Dans une note synthétisant les axes
principaux de ce spécial, le Centre rappelle que le monde où nous vivons
accorde une place de plus en plus large aux nouvelles technologies et soutient
que « la digitalisation joue un rôle prépondérant en matière d’impulsion de la
croissance économique dans ses différentes composantes sectorielles ».
Pour le CMC, il ne fait aucun doute
que la digitalisation s’impose désormais comme un atout incontournable de la
valorisation des facteurs de production et un composant infaillible de
l’attractivité des investissements dans le monde.
« Le digital offre un immense
potentiel qui peut rendre possibles de nouveaux modes de développement et aider
les pays et les individus à accéder aux connaissances », poursuit le CMC.
L’occasion de rappeler que les technologies
de l’information et de la communication (TIC) ont largement contribué à la
modernisation de l’administration publique de par le monde où elles prennent
toute leur place dans la réforme de l’Etat.
Evoquant le cas du Maroc, le CMC
rappelle que l’adoption des technologies numériques au sein de l’administration
a déjà été amorcée depuis quelques années.
Mais si d’importantes avancées ont
depuis lors été réalisées, il n’en reste pas moins vrai qu’il a un retard Ã
rattraper, fait-il savoir. Et de noter que « les entreprises comme les
particuliers attendent de l’administration l’introduction de plus de cohérence,
de souplesse dans leurs démarches administratives et plus d’efficacité et de
transparence dans les services que l’administration leur offre et qu’elle
s’adapte à leurs besoins qui s’accroissent et se diversifient à mesure que la
société de l’information progresse.
Des retards importants synonymes
d’autant d’opportunités manquées, note également le Centre lorsqu’il évoque le
haut débit dont la forte diffusion au Maroc « contribuerait à la réalisation
des objectifs de développement visés : émergence, augmentation de la valeur
ajoutée des exportations, emploi, etc., alors que la fracture du haut débit est
pleine de menaces ».
Si le haut débit apporte de
multiples bienfaits à l’économie et à la société, force est de constater que «
le pays souffre d’un sous-développement du secteur en comparaison avec des pays
comparables et les pays de la région MENA », déplore le CMC.
« La diffusion de l’Internet HD fixe
est particulièrement faible, les services ADSL semblent pénalisés par la
problématique du dégroupage de la boucle locale filaire majoritairement détenue
par l’opérateur historique et les services de fibre optique sont encore
sous-utilisés », constate-t-il.
Qu’à cela ne tienne, le CMC note
tout de même l’émergence d’une activité à fort potentiel de développement grâce
au commerce électronique qui a enregistré ces dernières années une petite
percée parallèlement au développement de l’activité monétique au Maroc.
En effet, « la vente en ligne qui
représente actuellement 1 % du montant global des paiements par carte bancaire
est en progression au taux moyen de 35 % par an depuis 2015 », relève le CMC.
En dépit d’un chiffre d’affaires
encore limité, tout porte à croire que le commerce en ligne présente un
potentiel de développement important qui ne cesse de se confirmer avec la
progression des sites marchands ces dernières années.
Il importe de soutenir ce mouvement
à travers la levée des obstacles qui limitent encore l’offre et la demande sur
ces sites à travers les réseaux du e-commerce et la mise en place de solutions
de paiement en ligne adaptées aux besoins des consommateurs et entreprises.