Le CMC plaide pour une croissance verte

Les plans de relance post-Covid devraient être mis à profit pour favoriser une croissance verte à même d’améliorer la situation environnementale tout en stimulant l’activité économique et en accroissant le bien-être de tous.
Source : Maroc-hebdo
Posté Le : Mercredi 24 mars 2021

Dans sa dernière publication mensuelle («Maroc Conjoncture» n°333), le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) plaide pour une économie prospère, respectueuse de l’environnement et socialement inclusive. Il s’agit d’un spécial portant sur «l’économie verte et le changement climatique: Atouts et défis». Pour les experts du premier observatoire privé d’analyse conjoncturelle, que dirige Habib El Malki, «la croissance verte vise à favoriser une croissance économique durable, au bénéfice de tous et compatible avec la préservation des actifs naturels».

Portée initialement par des organisations internationales, une transition verte bien menée offre, selon celles-ci, un moteur puissant pour le développement économique et la création d’emplois. Elle est par ailleurs inéluctable, au vu des menaces que représente le changement climatique pour l’économie et la stabilité des entreprises et des communautés.

C’est à cet effet que les plans de relance post Covid devraient être mis à profit pour favoriser une croissance verte à même d’améliorer la situation environnementale tout en stimulant l’activité économique et en accroissant le bien-être de tous. Le Royaume ne manque pas d’atouts pour favoriser cette croissance verte puisque des avancées indéniables ont été faits en matière de développement durable, mais beaucoup reste à faire.

Développement durable

Par ailleurs, le Maroc ne part pas tout à fait dépourvu dans cette course à la compétitivité de ses produits d’exportation vers l’Union Européenne . Produits qui doivent plus que jamais se conformer aux nouvelles exigences en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Dans le but de réduire cette dépendance, le Maroc s’est engagé dans un vaste programme d’investissement pour le développement des énergies renouvelables.

Ce programme vise à répondre aux besoins croissants de l’économie tout en veillant à la préservation du capital naturel. Le Maroc projette dans ce cadre couvrir la demande d’électricité par les énergies renouvelables à hauteur de 52 % à l’horizon 2030.

Cette stratégie de développement des énergies renouvelables lancée il y a plusieurs années commence, en effet, à produire ses premiers résultats et devra même se consolider davantage à l’avenir. Le programme «Tatwir-Croissance Verte» initié dernièrement en faveur des TPME pour soutenir l’effort de décarbonation de l’industrie s’inscrit dans le cadre de cette stratégie.

De même, en dépit du péril ambiant, l’agriculture marocaine a pu faire preuve de résilience, soutenue en cela par les acquis consolidés du plan Maroc Vert (PMV), pour assurer un niveau d’offre et d’approvisionnement acceptables du marché national en produits agricoles. L’alerte a cependant été suffisante pour souligner l’urgence de fortifier le capital humain et pérenniser la durabilité du développement agricole. C’est chose faite avec la nouvelle stratégie dénommée «Génération Green 2020-2030».

Cette dernière a pour vocation de renforcer des filières agricoles afin de hisser le PIB agricole au-delà de 200 milliards de dirhams à l’horizon 2030 tout en doublant la valeur des exportations du secteur pour les porter au-delà de 60 milliards de dirhams.