Le Centre marocain de conjoncture
(CMC) table sur un taux de croissance de l’économie nationale de 5,4% au titre
de l’année 2023, selon sa dernière Lettre mensuelle. « L’année 2023 serait un
exercice foncièrement singulier entouré de fortes zones d’ombre et
d’incertitudes à un tel point qu’un grand nombre de difficultés se sont mises
au travers de l’anticipation des performances macro-économiques », indique le
Centre dans un communiqué sur sa dernière publication mensuelle portant sur un
spécial intitulé « La croissance économique : Contraintes et capacités de
résilience ».
Toutes les économies du monde
continueraient à subir les affres des effets de la pandémie et des retombées
néfastes de la guerre en Ukraine et de ses prolongements, relève le Centre.
En effet, les principales tendances
économiques qui se sont dessinées au milieu de l’année en cours ont pris un
tournant inattendu sur fond d’inquiétudes et de doutes faisant craindre le
début d’une période de stagflation.
D’après le CMC, les multiples chocs
frappant l’économie mondiale provoquent des effets dévastateurs, rappelant que
la croissance mondiale devrait passer de 6,1% en 2021 Ã 3,6% en 2022, et
l’inflation reste très élevée.
Dans ce contexte, les pouvoirs
publics font face à des arbitrages difficiles. Il s’agit d’une part de lutter
contre l’inflation sans pénaliser la reprise et, d’autre part d’aider les
populations vulnérables pénalisées par la hausse des prix tout en reconstituant
une marge de manœuvre budgétaire.
La conduite de la politique
monétaire et de la politique budgétaire devrait aussi se faire de manière
différenciée selon les pays en fonction de l’exposition à la guerre, de
l’évolution de la pandémie et de la vigueur de la reprise, estime le CMC.