En ce qui concerne le Maroc, force
est de constater que les perspectives économiques et les opportunités de
croissance et d’investissement ne sortent pas du cadre habituellement évoqué,
comme l’a fait remarquer l’Observatoire privé et indépendant de l'économie
marocaine.
Qu’à cela ne tienne, le Centre
constate pourtant que « de meilleures opportunités s’offrent au pays, à travers
des secteurs émergents tels que l’automobile, l’aéronautique, les énergies
renouvelables, le tourisme et les technologies de l’information et de la
communication ».
Dans son rapport, qui traite de
plusieurs axes dont celui du « Climat des affaires : état des lieux et
perspectives d’évolution », le CMC assure que « l’amélioration des
infrastructures et de la logistique continuera à jouer un rôle prépondérant
dans le renforcement de la connectivité et la facilitation du commerce ».
Pour cet organisme spécialisé dans
l’analyse et le suivi de la conjoncture, la prévision et l’évaluation d’impact,
tout indique que « les énergies renouvelables occuperont un espace central,
grâce aux vastes ressources solaires et éoliennes à exploiter pour renforcer
les projets d’énergie propre, en produisant de l’électricité et en créant de
nouveaux emplois dans le secteur ».
Evoquant le cas du tourisme, le
Centre plaide pour la mise à profit du riche patrimoine culturel, des paysages
variés et de la longue expérience de l’industrie touristique, « pour continuer
à promouvoir la destination Maroc, en améliorant l’offre hôtelière, en
développant l’animation et en élargissant la gamme des produits touristiques ».Â
Mais attention, prévient le CMC !
Pour faire aboutir ces perspectives, le CMC estime qu’il ne faut surtout pas
occulter les nombreux défis à relever dont « le plus important consisterait Ã
réduire le taux de chômage ».
A ce titre, et dans le but de mieux
répondre aux besoins du marché du travail et favoriser l’innovation,
l’Observatoire privé estime qu’« il est important d’améliorer la qualité de
l’éducation et de renforcer les compétences des travailleurs, en mettant
l’accent sur l’éducation technique et professionnelle ».
Par ailleurs, le Centre estime qu’au
niveau de l’inclusion sociale et dans le sillage des progrès réalisés ou en
cours, « le Maroc se doit de continuer, entre autres, à lutter contre les
inégalités socio-économiques et à encourager une croissance inclusive ».
Le CMC poursuit en rappelant que les
défis, qu’ils soient émergents ou persistants, sont de nature à affecter le
climat des affaires.
 Parmi ceux-ci, la concurrence régionale croissante de la part d’autres pays de la région MENA qui cherchent à attirer des investissements étrangers et à développer leurs propres secteurs économiques.
Autre défi majeur : les enjeux
environnementaux importants dans la transition vers une économie verte et
durable.
Dans son rapport, le CMC traite
également d’autres axes, outre celui portant sur le « Climat des affaires :
état des lieux et perspectives d'évolution ». A savoir : « Le commerce
international dans le contexte d'une crise mondialisée : impacts multiformes
sur le Maroc », « Equilibre du commerce extérieur : expansion des flux, hausse
du déficit et tension sur la position financière extérieure », « Politique
économique : le policy-mix dans le contexte de stagflation. Quels arbitrages ?
», « Marché du travail : constat et thérapies de rétablissement à terme », «
Secteur productif : un contexte global contraignant », « Crédit bancaire en
2023 : une progression soutenue malgré le contexte inflationniste », « Notation
de l’économie marocaine : un modèle de croissance qui peine à trouver ses
marques », « Perspectives économiques 2023 : croissance anticipée de 4,4% », et
« Cadrage macroéconomique 2024 : croissance attendue de 4,7% ».