Ce rapport annuel, intitulé «
Croissance disruptive », passe en revue plusieurs volets, dont notamment l’un
qui interroge le modèle de politique économique suivie par le Maroc afin de
cerner les choix possibles pour les autorités financières dans la conjoncture
actuelle.
«Le policy-mix dans le contexte de
stagflation : quels arbitrages ?», c’est la principale question posée par le
CMC, estimant que « les orientations en matière de politique économique
suscitent, dans le contexte de stagflation généralisée qui marque cette
période de l’après-pandémie, de multiples appréhensions quant à la
pertinence des éléments qui fondent les arbitrages à faire, le choix des
objectifs, la détermination des priorités et la pertinence des instruments de
mise en œuvre».
Mettant d’un côté cette réalité
qu’est la persistance des effets découlant de la crise du Covid-19 et, de
l’autre, la montée des tensions inflationnistes, le Maroc se « trouve, à l’instar de la plupart des pays,
confronté au dilemme classique de politique économique, celui du dosage
pertinent entre relance de l’activité et stabilisation des prix».
En effet, détaille le CMC, la
faiblesse de la reprise du cycle d’activité et la persistance des effets de la
pandémie sur la dynamique de production et des échanges impose la mise en
œuvre de mesures de relance qui permettent à l’économie de retrouver plus de
vigueur afin de rattraper les pertes de croissance, de revenus et d’emplois, cumulées pendant plus de
deux années.
D’autre part, l’exacerbation des
tensions inflationnistes suggère plus de prudence dans la manipulation des
instruments usuels du policy-mix, conseille le think thank économique.