Leur avis oscille entre hausse et
stagnation à propos de la perception de la compétitivité de l’économie
marocaine sur le marché national et le marché de l'UE, et un peu plus de la
moitié d’entre eux estiment que l’environnement économique qu’offre le Maroc
est plutôt compétitif.
L’état de fait rapporté par la
récente étude de perception du CMC sur la compétitivité du marché national
mérite d’être décortiqué: les patrons ne dépriment pas autant que l'on pense.
Et, affinités politiques ou pas, ils semblent pour la plupart comprendre les
orientations de la politique économique telle que décidée par les gouvernements
qui se sont succédé au fil de la dernière décennie. En témoigne par exemple la
position prise concernant le chantier de la flexibilité des changes. 76% des
industriels sondés soutiennent qu’un taux de change flexible stimulerait la
compétitivité des entreprises nationales. Cependant, ils n'en oublient pas
leurs doléances classiques pour autant.
Ces chefs d’entreprise souhaitent
être soutenus à l’export, les PME veulent une plus grande intégration dans les
circuits de financement, les réglementations et les procédures administratives
méritent d’être simplifiées davantage, sans oublier que ces patrons appellent à
soutenir davantage l’innovation… Maintenant que le PLF 2018 est sur les rails,
les résultats de la prochaine édition de cette étude de perception
traduiront-ils l’impact des petits cadeaux fiscaux offerts par le gouvernement
au tissu économique? On l’espère vivement.