Ces dernières années, le Maroc se positionne à l'avant-garde de la décarbonation de son économie. L’ensemble des efforts déployés par le Maroc ont permis de hisser son positionnement à l’échelle régionale et internationale au regard des indicateurs de l’économie verte. Le Maroc se veut être à la pointe de cette transition vers l’économie verte. Cette dernière concerne les uns et les autres, exige des changements rapides et requiert une grande agilité et des investissements considérables.
Cet engagement du Maroc pour l’économie verte s’est d’ailleurs concrétisé par l’adhésion du pays à la plupart des accords en faveur de l’environnement et du développement durable. À ce titre, nous la Stratégie Nationale de Développement durable (SNDD) a été adoptée. Sa mise en Å“uvre a permis au Maroc de réalisé des avancées remarquables par l’intégration de la notion de la durabilité dans les secteurs-clés de développement. A travers cet article, découvrez les enjeux de l’économie verte au Maroc.Â
Â
Des efforts soutenus pour la transition vers une économie verte
Conscient de l’importance de l’économie verte en tant que véritable pilier de relance, le Maroc s’est engagé, ces dernières années, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, dans un processus de transition vers un mode de production décarboné et durable.
D’une part, le Maroc s’est engagé dans la mise en œuvre de l'article 6 de l'accord de Paris, qui vise à renforcer les contributions déterminées au niveau national afin d'atteindre les objectifs climatiques, tout en mettant en avant le rôle clé du secteur privé dans cette démarche. Dans cette optique, le pays s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 42% d'ici 2030.
D’autre part, le Ministère de l'Economie et des Finances du Royaume du Maroc, aux côtés de ses partenaires de FSD Africa et de l'ambassade britannique au Maroc, a mené une étude portant sur l'accessibilité et la diversité des offres financières disponibles pour les PME et les MPME au Maroc, et sur la capacité de ces entreprises à accélérer la transition du Maroc vers une économie verte. Le financement vert a augmenté dans le Royaume, avec plusieurs offres émergeant au cours des dernières années pour soutenir les projets verts. Parmi les acteurs impliqués, on retrouve :
- les institutions publiques mandatées pour soutenir les entreprises marocaines ;
- les institutions régionales et continentales de financement du développement ;
- les banques commerciales locales.
Par ailleurs, il existe aujourd’hui un écosystème de plus en plus sophistiqué d'acteurs capables de stimuler la croissance des petites entreprises marocaines innovantes par le biais de la dette, des fonds propres et des subventions. Néanmoins, face à la complexité et à la diversité des offres disponibles, il est essentiel de renforcer la communication et la coordination entre les différents acteurs afin de faciliter l'accès des PME et MPME aux financements verts.
De son côté, le Ministère de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville, a procédé au lancement de plusieurs projets et programmes de développement dans les provinces d'Azilal et de Béni Mellal. Ces initiatives s'inscrivent dans le cadre des efforts du ministère visant à réduire les disparités territoriales en milieu rural.
Parmi les projets lancés, on retrouve notamment la construction de logements sociaux, l'aménagement d'espaces verts et la mise en place d'équipements publics. Ces initiatives témoignent de l'engagement du Maroc en faveur du développement durable et de l'économie verte, en particulier dans les zones rurales où les besoins sont importants.
Â
L’économie verte et ses enjeux pour le Maroc
Nombreux sont les enjeux de l’économie verte au Maroc. La transition accélérée du Maroc vers une économie sobre en carbone et compétitive, attractive pour une utilisation industrielle, permettrait de faire du Royaume une référence en termes de modes de production décarbonée, responsable et durable. Le concept de l’économie verte recèle en effet un potentiel de croissance durable et de création d’emplois et qu’il constitue l’amorce d’un nouveau modèle de développement économique et humain durable.
La transition du Maroc permettrait aussi d’élargir l’accessibilité de l’offre exportable marocaine aux marchés porteurs et d’attirer sur le territoire national des investisseurs étrangers en quête d’opportunités. Ce passage à une économie verte constitue une réelle occasion pour positionner le Maroc dans des secteurs industriels nouveaux, renforcer ainsi sa compétitivité par la création de champions nationaux à l’export dans ces filières technologiques et contribuer à la réduction des externalités environnementales et sociales, notamment dans certaines régions défavorisées.