En dépit de l’évolution contrastée
des indicateurs du secteur du BTP, ce
département relevant du ministère de l’Economies et des Finances avait souligné
notamment l’orientation toujours positive des activités extractives,
l’évolution globalement favorable du secteur de l’énergie électrique et la
dynamique favorable de l’activité manufacturière au premier semestre 2018.
C’est ainsi qu’elle avait noté,
qu’après la bonne performance enregistrée au premier trimestre de l’année 2018
(valeur ajoutée en hausse de 16,6%), le secteur extractif a affiché des
indicateurs favorables au terme du premier semestre de la même année.
D’après elle, «le volume des ventes
à l’étranger du phosphate roche, qui constitue une composante clé de ce
secteur, a progressé de 9,7% à fin juin 2018, après une augmentation de 8,7% à
fin mars 2018». Et de souligner qu’en parallèle, la production de phosphate
brut s’est améliorée de 6,4% au terme des cinq premiers mois de l’année 2018,
après une hausse de 26,1% au titre de la même période de l’année précédente.
S’agissant du secteur de l’énergie
électrique, la DEPF avait noté une évolution globalement favorable, marquée par
une augmentation de sa production de 6%, après une hausse de 3,1% un an
auparavant, précisant que cette évolution recouvre une hausse de 5% au T2-2018
et de 7,1% au T1-2018.
Dans sa note, la DEPF avait attribué
cette performance, en grande partie, à «l’accroissement de la production de
l’ONEE de 9,9% à fin juin, en rapport avec le bon comportement de sa production
d’électricité d’origine thermique (+8,4%) et d’origine hydraulique (+21,5%)».
A en croire la DEPF, cette dynamique
a bénéficié, également, d’une hausse de la production privée de 3% et de celle
des projets développés dans le cadre de la loi 13-09 de 48,8%.
«En termes d’échanges avec le reste
du monde, le volume des importations de l’énergie électrique s’est replié de
27,2%, à fin juin 2018, après +12,8% un an auparavant, dans un contexte de
quasi-stagnation de l’énergie nette appelée (+ 0,1% après +4,9%)», avait-elle
souligné.
Dans sa note, la DEPF avait aussi
noté une légère baisse de la consommation de l’énergie électrique de 1,1% à fin
juin 2018, après une progression de 3,8% au titre de la même période de l’année
précédente.
Selon la DEPF, ce recul s’explique
par le retrait des ventes de l’énergie de très haute, haute et moyenne tension
de 2,1% (après +4,3%), allégé par une hausse de celles de basse tension de
2,2%, soit la même performance enregistrée il y a une année.
A propos de l’activité manufacturière,
la DEPF notait qu’au terme du premier trimestre 2018, l’indice de production du
secteur manufacturier, hors raffinage de pétrole, s’est accru de 3%, après
+2,3% il y a une année, parallèlement à une progression de la valeur ajoutée du
secteur manufacturier de 3,2% à fin mars 2018, après +0,9% un an plus tôt.
Se basant sur les derniers résultats
de l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib auprès du secteur manufacturier,
elle ajoutait que le deuxième trimestre est «marqué par une évolution favorable
du taux d’utilisation des capacités de production (TUC)», ce qui augure d’une
dynamique favorable dans le secteur.
D’après ses analystes, «cette
dynamique continue de bénéficier du bon comportement de la demande étrangère au
secteur, comme en atteste la bonne tenue de la valeur des exportations du
secteur de l’automobile (+16,9% à fin juillet 2018), des phosphates et dérivés
(+15,1%), de l’aéronautique (+19,8%), de textile et cuir (+4,1%) et de
l’électronique (+4,7%)».
Dans sa note, la DEPF avait aussi
souligné en ce qui concerne le secteur du BTP, qu’«en dépit du repli des ventes
de ciment au terme des cinq premiers mois de l’année 2018 (-4,8%), l’encours
des crédits alloués au secteur immobilier maintient une évolution favorable
avec une croissance de 3,3% à fin juin 2018, après +3,1% au terme du premier
trimestre de la même année et +3,8% il y a une année».
Elle avait attribué cette variation
à la hausse des crédits alloués à l’habitat de 3,3% et à la confirmation de la
bonne tenue de ceux accordés à la promotion immobilière (+2,8% après +2,3 à fin
juin 2017).