Malgré un début de campagne
difficile, les chiffres collectés par la DEPF font apparaître une évolution
favorable du secteur de l’agriculture au cours de la campagne 2017/2018, grâce
aux conditions climatiques favorables qui ont caractérisé cette campagne et aux
développements acquis après que la mise en œuvre du Plan Maroc Vert a atteint
un stade avancé.
Selon ce département relevant du
ministère de l’Economie et des Finances, « la campagne agricole 2017/2018 a été
marquée par une récolte céréalière exceptionnelle, se situant à plus de 40% de
la moyenne de la dernière décennie (soit près de 72 millions de quintaux)
».
Dans sa note de conjoncture de
septembre (N°259) rendue publique récemment, la DEPF a précisé que « cette
récolte est évaluée à 103 millions de quintaux, en progression de 7,3% par
rapport à l’année précédente, dont 49,1 millions de quintaux de blé tendre,
24,2 millions de quintaux de blé dur et 29,2 millions de quintaux d’orge ».
Du côté des activités tertiaires,
les chiffres laissent apparaître une croissance consolidée de l’activité
touristique au mois de juin, après le léger ralentissement de cette activité
durant le mois de mai, dont la deuxième moitié a coïncidé avec le mois de
Ramadan; un dynamisme favorable du secteur des télécommunications dont la valeur
ajoutée a débuté l’année avec une accélération de sa croissance à +2,5% au
premier trimestre 2018 ainsi qu’une orientation favorable du secteur du
transport.
En ce qui concerne ce dernier
secteur, la DEPF fait observer que l’activité portuaire a enregistré, au terme
des sept premiers mois de l’année, une progression de 3,1% du volume du trafic
dans les ports gérés par l’Agence nationale des ports (ANP) de 3,1%.
A en croire la Direction, « les
différentes branches du secteur manufacturier, particulièrement les métiers
mondiaux du Maroc, ont (également) maintenu leur bonne orientation ».
Pour les analystes du département,
cette évolution est en ligne avec le bon comportement de leurs exportations. Ce
qui, ont-ils expliqué, « a permis de contrebalancer le ralentissement accusé
par certains secteurs comme le BTP et la pêche ».
Dans sa note de conjoncture, la DEPF
a relevée également que la bonne orientation
de l’économie nationale est confortée par les baromètres de la demande
intérieure.
Elle en veut pour preuve que « la
consommation des ménages devrait maintenir sa vigueur, bénéficiant, notamment,
de la performance exceptionnelle du secteur agricole pour la deuxième année
consécutive, de l’amélioration de la situation du marché de travail et de la bonne
tenue des crédits à la consommation, des transferts des MRE et des salaires
».
Tiré essentiellement par sa
composante publique, l’effort d’investissement devrait également se maintenir,
traduisant ainsi le bon comportement des crédits à l’équipement et des
importations des biens d’équipement, a-t-elle indiqué.
« En phase avec le bon augure de la
demande extérieure adressée au Maroc, la performance des exportations
s’explique, en grande partie, par la vigueur des secteurs de l’automobile et
des phosphates et dérivés », a souligné la note.
En dépit du dynamisme observé, la
DEPF fait remarquer que le creusement du déficit commercial n’a pas été empêché
et les réserves internationales nettes ont enregistré une légère baisse en
glissement mensuel. Ces dernières ne couvrent que 5 mois et 9 jours
d’importations de biens et services.
« Au niveau des finances publiques,
le déficit budgétaire affiche un creusement de 3,6 milliards de dirhams par
rapport à fin juillet 2017, en rapport avec la quasi-stagnation des recettes
ordinaires face à une augmentation des dépenses globales de 2,5% », peut-on
lire sur la note notant toutefois qu’en matière de financement de l’économie,
la dynamique des crédits bancaires s’est poursuivie à fin juillet 2018.
Une dynamique qui contraste
cependant avec « le comportement du marché boursier dont les indices MASI et
MADEX ont poursuivi, à fin août 2018, leur repli respectivement de 6,8% et 7,1%
par rapport à fin décembre 2017 ».