Le Maroc fait partie du top 3 des
importateurs de blé ukrainien. Sur la période juillet-décembre 2018, les achats
marocains de ce blé ont enregistré un bond de 162% sur un an pour atteindre
712.800 tonnes. Selon des données issues de l’UkrAgroConsult, cabinet ukrainien
de consulting spécialisé dans l’agriculture, la première place du podium
revient à l’Indonésie, avec 2 millions de tonnes, en progression de 17% sur un
an. Elle est suivie des Philippines qui ont vu leurs importations de blé ukrainien
augmenter de 77% d’une campagne à l’autre.
Si l’Indonésie maintient sa position
de premier importateur depuis l’Ukraine, les Philippines et le Maroc ont ravi
les deuxième et troisième places respectivement au Bangladesh et à l’Égypte.
«Outre les exportations en chute libre vers le Bangladesh (-48%) et l'Égypte
(-46%), des acheteurs clés tels que la Corée du Sud et l'Union européenne ont
également réduit leurs achats de blé ukrainien (de 6% et 19%, respectivement)»,
souligne UkrAgroConsult.
Globalement, le Maroc devrait
acheter autour de 3 millions de tonnes de blé tendre lors de la campagne
2018-2019, suite à une production qui tournerait autour de 4,8 millions, selon
France Export Céréales. De ce fait, le Maroc est un marché qui fait saliver les
principaux pays céréaliculteurs. La France fait partie de ceux-là . Octobre
dernier, une délégation française de producteurs dirigée par France Export
Céréales a pris part aux rencontres franco-marocaines des céréales
(www.lematin.ma). Objectif : regagner du terrain sur le marché marocain de blé
tendre. Après une part d’à peine 8% en 2016-2017 et 34% environ une année plus
tard, ils veulent monter à près de 44% pour la campagne 2018-2019, avec 1,4
million de tonnes. Le blé dur français, pour sa part, «peine à être
compétitif», note Thierry de Boussac, du Syndicat national du commerce
extérieur des grains en France. Ce dernier indique que l’export français
devrait porter sur 200.000 tonnes vers des pays tiers.
