Mais l’urgence de l’impératif de
décarbonisation industrielle impose aux industriels et aux pouvoirs publics
d’accélérer leur action», souligne le CMC dans sa dernière publication
mensuelle «Maroc Conjoncture». En fait, expliquent les économistes du centre,
l’Union européenne, principal partenaire commercial du Maroc, rehausse ses
ambitions climatiques et instaure une taxe carbone aux frontières qui devrait
entrer en vigueur en 2023. «Cette nouvelle donne impose au Maroc de décarboner
à grands pas sa production industrielle pour en préserver la compétitivité, et
tirer profit d’opportunités induites dans le domaine économique,
environnemental et social», note le CMC.
Le centre relève également le défi
de la fiscalité sur le travail qui produit un «impact significatif» sur les
coûts et la compétitivité. En effet, explique-t-il, les prélèvements
obligatoires au titre de la fiscalité et des cotisations sociales, qui
représentent en moyenne 17,1% de la valeur ajoutée de l’ensemble du système
productif, pèsent de façon significative sur les coûts et la formation des
prix. Il note aussi que l’essentiel de ces prélèvements se rapporte au facteur
travail au titre de l’IR et des cotisations sociales. De ce fait, le CMC
insiste sur une fiscalité compétitive qui «devra contribuer à l’allégement du
coût du travail et inciter les entreprises à employer une main-d’œuvre
qualifiée et de haute productivité à travers le transfert d’une partie de la
fiscalité sociale sur la consommation finale».