Ce rapport aborde plusieurs axes
liés à la crise sanitaire actuelle, dont « La pandémie provoque une récession
historique », « Le monde d’après…. le Covid-19 : Crépuscule de la
mondialisation ? », « Comptes Extérieurs : Les flux des échanges sous l’onde de
choc de la pandémie », « Politique économique : Quels ajustements face à la
pandémie ? », « Covid et Refonte du Système de Santé : Une vision portée par
l’expérience », « Un dispositif de Garanties pour Soutenir les Entreprises : Le
système financier à l’épreuve de la pandémie » et « Nouveau Modèle de
Développement : Les paramètres d’une refondation pour l’après-pandémie ».
Abordant la récession historique
provoquée par la pandémie, le rapport relève que la chute s’élèvera en 2020 à
3% du produit intérieur brut mondial selon les prévisions d’avril du FMI, et la
situation de l’emploi est partout alarmante. Par ailleurs, le CMC estime que
cette crise constitue pour de nombreux acteurs, une opportunité pour
reconsidérer les modes de production et de distribution à l’échelle mondiale,
repenser les fondamentaux sociaux et revoir l’étalonnage des échelles de valeur
en vigueur.
« La course est ouverte, en cette
période de confinement, pour l’élaboration de nouveaux modèles de société avec
des axes prioritaires intégrant, comme constituants et dans le désordre, la
démocratie, la santé, la consommation, l’emploi et la répartition juste et
équitable des richesses », note le rapport. S’agissant des flux des échanges
sous l’onde de choc de la pandémie, CMC souligne que les flux commerciaux ont
connu une nette décélération au terme de l’exercice écoulé. Les exportations de
marchandises ont enregistré une progression d’à peine 2,4 % en 2019 contre 10,7
% l’année précédente. La même tendance est relevée au niveau des importations
dont la valeur globale a augmenté durant le même exercice de 2 %. La baisse de
régime des flux commerciaux s’est cependant accompagnée d’une stabilisation du
déficit commercial et même d’une légère amélioration de l’équilibre des
transactions courante à la faveur de l’excédent des échanges de services et des
flux financiers de la migration.
Sur un volet relatif au système
sanitaire, le CMC note que la priorité doit être accordée à la prévention et à
la réduction des pertes humaines, soulignant que l’action est dans la
limitation de la transmission entre le genre humain, le recensement,
l’isolement, les soins et la diminution de la diffusion de la maladie au sein
des collectivités. En ce qui concerne le système financier, le rapport relève
que, pour accompagner les entreprises dans cette conjoncture difficile, les
autorités ont mis en place un dispositif financier musclé, pour venir en aide
aux centaines de milliers d’entreprises en situation de fermeture technique et
durement frappées par cette pandémie. « Mais, cette politique très volontariste
suscite des interrogations quant à ses implications sur la résilience du
système financier appelé à la rescousse des entreprises », ajoute le rapport.
En outre, le dernier axe du rapport
jette la lumière sur le nouveau modèle de développement. « Le Maroc qui a
engagé depuis le début de l’année une réflexion approfondie à ce sujet a tout
intérêt à capitaliser sur les enseignements de la crise actuelle pour accélérer
le processus de réforme et opérer les ajustements nécessaires pour une plus
grande efficience du système économique et social », note CMC, soulignant qu’il
s’agit d’élargir les potentialités de création de richesse, de développer les
capacités de résilience de l’économie et de consolider les systèmes de solidarité
et de protection sociale.