Ce rapport traite plusieurs axes,
dont notamment la “dynamique d’émergence du Maroc : Quel positionnement au sein
de la zone euro-méditerranéenne ?”, “stratégie d’émergence à l’horizon 2035 :
Les grands enjeux du Nouveau modèle de développement (NMD)”, “Sentiers de
croissance à long terme : Les scenarii d’émergence à l’horizon 2035”,
“Politiques sectorielles : quelle place dans le nouveau contexte mondial ?” et
“Compétitivité et émergence : les adaptations nécessaires aux nouvelles
contraintes des marchés”.
Il s’agit également du “financement
du NMD: nécessaire adéquation entre ressources et objectifs”, “secteur public:
une importance locomotive du progrès social au Maroc”, “investissement public
au Maroc: A la recherche d’une plus grande efficacité et une meilleure
gouvernance”, “Nouvelle charte de l’investissement: des répercussions positives
sur le climat des affaires” et “Fonds Mohammed VI: un puissant levier de
relance de l’investissement privé”.
Abordant le positionnement du Maroc
au sein de la zone euro-méditerranéenne, le rapport relève que le Royaume a
connu de profondes transformations dans sa politique étrangère et que ses
relations de partenariat international se sont diversifiées, tant au niveau des
acteurs qu’à celui des orientations stratégiques.
D’après le CMC, le NMD consolide le
choix de l’ouverture du Maroc et propose une stratégie de partenariat
internationale à même de concourir à la réalisation des objectifs prioritaires
du pays.
Evoquant les politiques
sectorielles, le Centre souligne qu’en dépit de l’apport indéniable des plans
et des stratégies déployés pour accompagner le développement économique du
Maroc, de nombreux défis demeurent à relever dans la perspective d’impulser une
véritable dynamique de mutation structurelle de l’économie marocaine et de
rattrapage des retards accumulés notamment en matière de modernisation du tissu
productif, de montée en chaînes de valeurs, de formation, de capacité
d’adaptation aux changements en cours et à venir.
La démarche préconisée pour relever
ce défi tient compte des spécialisations qui caractérisent les tendances
régionales et internationales qui se dégagent actuellement, indique le rapport,
estimant que la mise en marche du NMD est un moyen indiqué pour une mutation
structurelle de l’économie dynamique porteuse d’espoirs.
Par ailleurs, le rapport s’est
attardé sur le rôle du secteur public comme importante locomotive du progrès
social au Maroc, affirmant qu’il joue un rôle essentiel dans la promotion du
développement économique et social du pays.
“Au Maroc, ce secteur a fait l’objet
de plusieurs réformes. Mais en dépit de tous les efforts consentis, des
insuffisances persistent”, relève la même source, précisant que ces dernières
concernent l’organisation, les performances et la gestion de l’ensemble de ses
composantes, plus particulièrement les établissements et les entreprises
publics.
Ces entités opèrent, poursuit le
CMC, dans des activités stratégiques de l’économie nationale ayant en général
pour ultime but la satisfaction des attentes du public en matière d’efficacité
des services et de transparence, notant que les efforts accomplis dans ce sens
n’ont pas produit tous les effets escomptés et que leurs structures de
gouvernance ne sont pas suffisamment intégrées, mal préparées pour répondre aux
besoins sans cesse changeants des citoyens et leurs performances restent en
deçà des attentes.
Sur un volet relatif au partenariat
public-privé, le CMC note que ce concept de “partenariat”, laisse
sous-entendre, souvent, un engagement de bon augure et le “partenariat
public-privé ou PPP” ne fait pas exception.
Ce dernier jouit, particulièrement
et en dehors de tout débat, d’un préjugé positif, en tant qu’offre à effet
multiplicateur sur la production des services publics notamment. Son
application dans le domaine économique et social est tacitement réputée
efficiente. Le mécanisme permettrait, selon cette vision, au secteur public de
bénéficier de la maîtrise des instruments de productivité propre au secteur
privé, en contrepartie d’une plus large ouverture, pour ce dernier, à la
réalisation des tâches habituellement réservées à l’État.
Ce faisant, il est censé, indique le
Centre, assurer une meilleure compétitivité et partant, une élévation de la
croissance qui pourrait induire une amélioration du niveau de vie des
populations.
S’agissant du Fonds Mohammed VI, le
rapport rappelle que le Maroc, devant faire face à une conjoncture
particulièrement contraignante depuis le déclenchement de la crise sanitaire et
ses répercussions sur l’équilibre économique et social, s’est engagé pour
l’après-pandémie à mettre en œuvre un important programme de relance économique
pour une enveloppe financière de 120 milliards de dirhams.
La création du Fonds Mohammed VI
pour l’investissement constitue l’un des principaux leviers appelés à jouer un
rôle déterminant dans ce programme pour les années à venir, affirme le Centre,
relevant que le succès du Fonds comme instrument au service du développement
économique et social dépendra largement du capital-confiance qu’il pourra
inspirer auprès de ses partenaires et plus particulièrement les investisseurs.
“Le système de gouvernance du fonds,
son efficacité et sa transparence s’avèrent d’une importance capitale pour
l’accomplissement de sa mission dans les meilleures conditions”, estime le
rapport.