Paru dans le 324e numéro de la
publication mensuelle "Maroc Conjoncture" du CMC, ce spécial aborde
plusieurs thématiques liées à la crise actuelle, dont "Le Monde
d’Après...le Covid-19 : Crépuscule de la mondialisation ?", "Covid-19
: Un impact sectoriel sévère mais difficile à évaluer", "Mesures de
Soutien aux Entreprises et aux Ménages : Quel impact pour quelle efficacité
?" ou encore "Gouverner les Catastrophes : Quels nouveaux instruments
pour faire face à la montée des risques ?".
Après avoir mis l'accent sur la
nécessité d'élaborer de nouveaux modèles de société pour construire le monde
d'après le Covid-19, le CMC aborde dans son 2ème axe intitulé "Le Maroc
Face à la Pandémie : Quel impact au plan économique ?", l'impact de la
crise sanitaire au Maroc qui se ressent sur de nombreux secteurs d’activité les
plus exposés avec une forte contraction de la production, des revenus et de
l’emploi.
Dans l’hypothèse d’un redressement
graduel de l’activité au second semestre, le CMC estime, au vu des données
actuelles, la perte de valeur ajoutée au plan global durant la période de
confinement, extrapolée à l’ensemble de l’année, aux environs de 3,2%, un
résultat qui s’accompagnerait de fortes tensions sur les équilibres, interne et
externe.
L'axe "Gouverner les Catastrophes
: Quels nouveaux instruments pour faire face à la montée des risques ?"
souligne l'intérêt de trouver des stratégies adéquates pour gérer les
catastrophes, notant qu'au Maroc, la mise en place de mécanismes d'assurances
et de mécanismes de solidarité couvrant plusieurs types de risques est déjÃ
effectif.
Cependant, le CMC fait état du
manque d’une vision stratégique de long-terme, qui transcende les visions
sectorielles, ajoutant qu'une prise en compte de la totalité des risques
importants, dont les crises sanitaires, devrait être pensée.
Le CMC note toutefois que la pause
forcée de plusieurs unités de production et de transport, en raison de la
pandémie, n'est pas une situation propre à l’économie marocaine. Cette crise
qui n'a épargné aucun secteur, serait importante par comparaison aux crises
mondiales auxquelles le Maroc, comme d’ailleurs plusieurs autres pays de par le
monde, ont fait face par le passé.