Les experts du CMC ont tout d’abord
rappelé l’existence de grandes disparités entre le monde rural et le monde
urbain, à l’international comme à l’échelle nationale. En effet, Dans la
plupart des régions dans le monde, les taux de pauvreté des zones rurales
demeurent largement supérieurs à ceux des zones urbaines.
Dans ce sens, le Fonds international
de développement agricole (FIDA) avait appelé , dans son rapport sur le
développement rural de 2016, à une “transformation rurale inclusive”, un
processus à travers lequel l’amélioration de la productivité agricole,
l’augmentation des excédents commercialisables, l’élargissement des
possibilités d’emploi en dehors des exploitations agricoles, un meilleur accès
aux services et aux infrastructures, ainsi que la capacité à influencer les
politiques conduiront à l’amélioration des moyens de subsistance en milieu
rural et à une croissance inclusive.
Les analystes du CMC ont également
mis le point sur les déficits persistants sur le plan économique et social dans
le monde rural. Que ce soit au plan de l’éducation, de la santé, de l’habitat
ou encore des infrastructures de base, tous les indicateurs spécifiques au
monde rural sont en retrait par rapport à leur équivalent dans le monde urbain.
Ils ont donc appelé les responsables à agir pour mettre fin à l’extrême
pauvreté, renforcer le partage de la prospérité et nourrir une population de
plus en plus importante.
Selon les experts du CMC, le Plan
Maroc Vert (PMV) a permis de confirmer que l’agriculture peut être un levier
performant de la croissance économique. Toutefois, les insuffisances dans la
mobilisation du potentiel de compétitivité demandent à être comblées
s’agissant, particulièrement, de l’édification d’une offre de services
logistiques performante, pour une meilleure organisation et optimisation des
flux de production et de commercialisation.
Une démarche qui s’impose de plus en
plus, pour marquer une inflexion vers la génération de plus de synergies entre
les différents acteurs et en faveur de la consolidation des chaînes de valeur
compétitives, répondant aux exigences des marchés tant nationaux
qu’internationaux. Cela passe par la genèse d’un écosystème agricole et
agro-industrielle qui conduit à meilleure valorisation des filières d’Agro
business.
Les analystes du CMC ont conclu en
rappelant l’importance économique du secteur agricole au Maroc et ses
ramifications dans le tissu social. Il demeure, en effet, le pilier central de
l’économie marocaine et la base fondamentale de tout modèle visant un développement
durable du pays. Avec toutes ses filières de la céréaliculture à la pêche en
passant par l’arboriculture et l’élevage, le poids de l’agriculture transparaît
à travers la population qu’il touche d’une manière directe, celle du monde
rural avec ses 13,5 millions d’habitants soit 40% de la population totale du
Maroc.