Le Haut-Commissariat au Plan revient
sur cet exercice, qui marque une nette relance de l’activité économique après
une année d’essoufflement. «L’arrêté des comptes nationaux de l’année 2017 fait
ressortir une croissance de l’économie nationale de 4,1% au lieu de 1,1% en
2016», peut-on relever de la note d’information du HCP relative aux comptes
nationaux provisoires de 2017. Le Produit intérieur brut s’est ainsi situé
autour de 1.063,297 milliards de dirhams contre 1.013,559 milliards de dirhams
l’année précédente.
Le secteur agricole a joué un grand
rôle dans cette reprise. En effet, le volume de la valeur ajoutée du secteur
agricole, hors pêche, est passé d’une baisse de 13,7% en 2016 à une hausse de
15,4% en 2017. En parallèle, la valeur ajoutée des activités non agricoles a
continué de grimper au même rythme que 2016. On note dans ce sens une hausse de
2,7% en 2017 contre 2,2% une année plus tôt. S’agissant de la demande
intérieure, elle s’est inscrite en ralentissement par rapport à l’année 2016.
Le HCP relève à ce niveau une hausse de 3,3% contre 5,1%. Ceci s’explique par
le ralentissement des dépenses de consommation des ménages conjugué à une
baisse de l’investissement. Sa contribution à la croissance du PIB est passée
de 5,4 points en 2016 à 3,6 points en 2017. En 2017, les dépenses de
consommation finale des ménages se sont élevées à 610,69 milliards de dirhams,
en progression de 3,5%, contre 3,7% en 2016.
La consommation finale des
administrations publiques s’est pour sa part maintenue à son rythme de croissance
(1,5%) passant en une année de 195,64 milliards de dirhams à 201,19 milliards
de dirhams en 2017. La formation brute du capital fixe, considérée comme étant
deuxième composante de la demande intérieure, s’est repliée en 2017. Elle est
passée d’une hausse de 8,7% à une baisse de 0,8%, soit 302,22 milliards de
dirhams en 2017 contre 303,23 milliards de dirhams l’année précédente. Les
échanges extérieurs nets des biens et services ont par ailleurs amélioré leur
contribution au PIB passant de -4,3 points à 0,5 point en 2017. Ledit exercice
a été marqué par un redressement des ventes à l’export. Les exportations se
sont ainsi consolidées de 10,9% contre 5,5% au moment où les importations ont
vu leur rythme ralentir, soit une hausse de 7,4% au lieu de 14,7%.
Le revenu national brut disponible
s’est situé en 2017 autour de 1.125 milliards de dirhams, en amélioration de
4,7% contre 3% en 2016. La consommation finale nationale a affiché une
progression de 3,9% portant ainsi l’épargne nationale brute (306,86 milliards
de dirhams) à 28,9% du PIB. Financé à hauteur de 88,6% par l’épargne nationale
brute, l’investissement brut (FBCF et variation de stocks) a maintenu son ratio
à 32,6% du PIB.
Le besoin de financement de
l’économie nationale s’est chiffré à 39,64 milliards de dirhams, en allégement
par rapport à l’année 2016. Il s’est situé autour de 3,7% du PIB contre 4,3%
l’année précédente.