Le secteur tertiaire recouvre un
large éventail d’activités. Il occupe une place importante dans la formation de
la production intérieure brute.
Sa contribution dans le PIB durant
les trois dernières décennies s’est élevée à 50% contre 40% au début des années
1960. Elle est de 70 à 80% dans certains pays parmi les plus développés et de
40% dans les pays les plus pauvres. C’est ce qui ressort de la dernière lettre
mensuelle du Centre marocain de conjoncture (CMC) intitulée : «Les services :
quel apport pour la croissance économique ?»
Le chiffre d’affaires à l’export des
activités de services a connu depuis plus d’une dizaine d’années une croissance
soutenue. Les recettes d’exportation de ce secteur se sont élevées à 168
milliards de DH en 2017, soit une hausse moyenne de 5,4% sur la période
2007-2017. Selon le CMC, cette progression s’explique principalement par la
nouvelle dynamique économique soutenue par les réformes structurelles engagées
dans le cadre du processus de libéralisation de l’économie surtout en ce qui
concerne le commerce des services. Les perspectives de développement de ce
secteur à moyen terme tablent sur le maintien de sa dynamique à la faveur d’un
environnement des affaires en constante amélioration.
Le secteur des services joue un rôle
crucial dans le développement de la croissance et la création de l’emploi. En
effet, la troisième révolution industrielle des années 1980 et surtout la
quatrième du début du 21e siècle bien que portées par les nouvelles
technologies de l’information et de la communication (NTIC) ont fait reposer
leur réussite sur le redéploiement des activités de services. La tertiarisation
de l’économie a hissé les services au rôle de marqueur normatif de la
croissance et de l’emploi dans les sociétés postindustrielles.
De même, la révolution tertiaire a
été caractérisée par un mouvement croissant de destruction-création et de
transformation de la nature des emplois et des activités.
Ailleurs, dans le continent
africain, le principal secteur qui absorbe la main d’œuvre est celui des
services. En effet, les pays de l’Afrique subsaharienne sont peu
industrialisés, même si leur niveau de revenu est plus important que celui de
quelques pays d’Asie.