Agriculture
: des pluies salvatrices
Si le CMC se montre un poil plus
optimiste, c’est qu’il estime que les dernières pluies ont fait beaucoup de
bien et devraient finalement engendrer une légère croissance de la VA agricole
en 2018 au lieu d’une baisse, comme cela a été pronostiqué par les autres
institutions conjoncturistes.
«Le retard de pluie au début de
cette campagne et le stress hydrique ressenti ont créé une atmosphère chargée
d’inquiétudes aussi bien chez les agriculteurs, les opérateurs des autres
secteurs, que chez les décideurs politiques.
Le ciel a été clément les premières semaines du mois de janvier 2018 et
a rétabli en partie la situation», souligne le CMC dans sa note d’informations
publiée ce matin.
Ainsi, en dépit du recul prévisible
que vont accuser les cultures céréalières, la valeur ajoutée de l’activité
agricole devrait réaliser une légère croissance de 1,3%, et ce à la faveur des
bons comportements des autres sous-branches (élevage, arboriculture, cultures
industrielles, florales et oléagineuses, etc.) Rappelons que le HCP s’attend
lui à un repli de de 2,1% de la VA ajoutée agricole.
La
flexibilité du DH en soutien !
Concernant le secteur des industries
manufacturières, il devrait atteindre 3,4% de croissance à fin 2018, avec une
sensible accélération au cours du deuxième semestre, soutenue par des éléments
conjoncturels se rapportant à la dynamique de la demande extérieure et à l’investissement
dans le secteur.
«Il s’agit tout d’abord des
opportunités offertes dans le cadre de la diversification des marchés européens
et de l’ouverture progressive sur de nouveaux marchés africains; et ensuite de
l’impact positif que pourrait procurer la décision prise récemment concernant
la flexibilité relative du dirham sur la demande extérieure adressée à des
sous-secteurs comme l’agroalimentaire, l’automobile ou encore les produits de
l’artisanat», estime le CMC.
BTP
toujours en berne, tourisme et télécoms en forme
La participation de l’activité du
bâtiment et des travaux publics à la croissance de l’économie nationale
resterait limitée, souligne le CMC, qui indique que «le climat de
désenchantement engendré par une atonie de la demande en matière de logements,
qui a caractérisé le secteur ces dernières années, n’arrive pas se dissiper».
La valeur ajoutée du secteur ne connaîtrait qu’une progression de l’ordre de
2,5%.
Le secteur tertiaire devrait lui
connaître une progression de 3%, avec en particulier trois secteurs qui
pourraient sortir du lot. «Il s’agit du secteur de l’hébergement et de la
restauration et de l’activité du transport aérien qui devraient profiter sans
nul doute l’année à venir du redéploiement remarquable que continuerait à
connaître l’activité touristique. Il s’agit également du secteur des
télécommunications qui devrait connaitre une expansion similaire sinon plus
importante que celle de l’année passée», explique la note du CMC.
Le CMC estime d’autre part que le
taux de chômage marquerait une détente relative et se situerait autour de 9%
avec, toutefois, la persistance de fortes disparités selon le milieu, l’âge et
le niveau d’instruction.