Ce spécial porte sur plusieurs axes
dont ‘’le Classement Doing Business et entreprises : Si l’impossible est fait,
le nécessaire reste à faire », »Digital
et Block-Chain : Les nouveaux enjeux pour l’entreprise marocaine’’,
‘’Entreprises au Maroc : Allongement des délais de paiement dans un contexte de
resserrement du crédit’’, ‘’La situation de l’endettement externe des
entreprises non financières au Maroc’’, et ‘’Le secteur informel : Quelle
politique d’intégration ?’’
Selon le CMC, les efforts que déploie
le Maroc pour soutenir sa compétitivitéÂ
»ne semblent pas suffisants pour présenter une base économique robuste
et propre à dynamiser le potentiel national d’émergence ». Le contexte
économique de l’entreprise, ajoute la publication, est »harassé par nombre de risques et autres
faiblesses à la fois de nature structurelle, liés à un management incertain, Ã
une main-d’œuvre à qualification approximative, aux diversifications et aux
intégrations industrielles inachevées mais également de type conjoncturel,
induits par une valeur ajoutée agricole largement connectée, par des aléas
climatiques indomptables, par un caractère versatile de la demande Ã
destination de certains secteurs stratégiques, voire de comportement en rapport
avec une posture entrepreneuriale faiblement affirmée ».
Cette situation persiste en dépit
des attentions à large spectre mises en œuvre pour couvrir tant l’encouragement
de la libre initiative que la consolidation des infrastructures d’accueil ou
plus généralement l’amélioration des mécanismes d’assistance et d’encadrement
de l’investissement, poursuit la publication.
Évoquant les nouveaux enjeux pour
l’entreprise marocaine, la revue indique que le monde est aujourd’hui à l’aube
d’une nouvelle ère de développement technologique et industriel ouvrant la voie
d’un renouveau aussi prometteur que menaçant pour les entreprises et les
économies. La revue souligne, à cet égard, que la transformation digitale
devient »une nécessité vitale » pour
tous les types d’organisations et en particulier pour les entreprises, estimant
que les entreprises marocaines font face à des défis importants dans ce
domaine.
Dans le troisième axe, la
publication relève que la »basse »
conjoncture qui caractérise le cycle des affaires à profil baissier depuis 2011
continue d’impacter la dynamique des financements du secteur productif
(Sociétés Non Financières privées et publiques, SNF ou ENF). Depuis le début de
l’actuelle décennie, la dynamique du crédit commercial (crédits fournisseurs et
délais de paiement) connait de fortes perturbations concomitamment au
resserrement draconien des flux de financement d’origine bancaire. En effet,
rappelle la publication, Bank Al-Maghrib, dans une étude récente portant sur un
échantillon significatif d’entreprises représentatives aussi bien au plan
sectoriel que par référence au critère de taille, révèle un allongement
excessif des délais de paiement aux dépens des TPME dont le pouvoir de
négociation est faible devant les Grandes Entreprises (GE). »Dans la perspective d’un allongement de ces
délais de paiement, des pans entiers du secteur productif se trouveraient ainsi
menacés de disparition pure et simple », fait-elle remarquer.
D’autre part, le CMC explique, dans
un quatrième axe, que la performance et la survie d’une entreprise ne sont pas
liées seulement à la disponibilité des compétences humaines de haut niveau et Ã
la qualité des produits et des services qu’elle propose sur le marché,
mais »dépendent aussi de la
disponibilité et de l’accessibilité aux moyens de financement lui assurant le
développement et l’expansion de ses activités et de ses investissements futurs
». Il s’agit, ajoute-t-on, de ressources lui permettant surtout de soutenir son
cycle d’exploitation et son potentiel de recherche et développement dans l’innovation
de nouveaux produits et services.
Concernant les activités relevant du
secteur informel, le Centre relève que celles-ci occupent une place de plus en
plus importante dans le tissu économique aussi bien au plan de la production
que de l’emploi et des revenus. Selon la dernière enquête sur le secteur,
ajoute la publication, les unités de production informelles réalisent un
chiffre d’affaires moyen avoisinant 250 milliers de DH par unité et contribuent
pour une part de 12,6% dans la valeur ajoutée globale de l’économie nationale
et de 37% de l’emploi total. Le secteur informel recouvre cependant de »multiples fragilités » résultant de la
faiblesse de la productivité, de la précarité de l’emploi et de l’absence de protection
sociale, poursuit la revue selon laquelle ce secteur exerce, en outre, une
concurrence forte qui affecte de façon plus ou moins prononcée les activités
structurées de l’économie. D’après la publication, la mise en œuvre d’une
stratégie d’intégration de l’ensemble des activités informelles s’impose dans
ces conditions afin d’atténuer les répercussions de ce type d’activité tant au
plan économique que social. »Cette
stratégie devrait privilégier les actions de formation, d’assouplissement de la
réglementation et d’allégement de la fiscalité », préconise la revue.
