Selon l'enquête de conjoncture du
Haut-commissariat au plan (HCP) auprès des ménages, l'Indice de confiance des
ménages (ICM) s’est ainsi établi à 85,5 points au lieu de 85,8 points un
trimestre auparavant et de 73,8 points le même trimestre de l’année précédente.
Ces chiffres sont basés sur la perception par les ménages de l’évolution du
niveau de vie, du chômage, de l’opportunité à effectuer des achats de biens
durables et de leur situation financière. En gros, il s'agit d'appréhender le
ressenti des Marocains par rapport aux composantes qui façonnent leur
quotidien. Une manière aussi de percevoir les grandes tendances socio-économiques
et de jauger leur impact sur les ménages. Plus en détail, la composante
perception du niveau de vie laisse entrevoir un certain équilibre entre
optimisme et pessimisme. Ainsi, au troisième trimestre de 2017, 36,4% des
ménages déclarent une dégradation du niveau de vie au cours des 12 derniers
mois, 30,4% un maintien au même niveau et 33,2% une amélioration. Les choses
s'améliorent un peu plus lorsqu'il s'agit de prospecter les 12 prochains mois
où 24,1% des ménages s’attendent à une dégradation du niveau de vie, 41,3% à un
maintien au même niveau et 34,6% à une amélioration.
En revanche, l'opinion des ménages
est tranchée lorsqu'il s'agit du chômage. Sur ce sujet, les pessimistes
l'emportent à travers ce qui semble être tendance lourde. Justement, selon le
HCP, 73,6% des ménages contre 13,7% s’attendent à une hausse du chômage au
cours des 12 prochains mois. Toutefois, le solde d’opinion à propos du chômage
enregistre une amélioration à -59,9 points contre 70,6 points un an auparavant.
On s'en doutait aussi, la période n'est pas propice à l'achat de biens
durables.
Toujours au troisième trimestre
2017, 54,7% des ménages contre 23,3% considèrent que le moment n’est pas
opportun pour effectuer des achats de biens durables. Quant à la situation
financière des ménages, la plus à même de donner une vue d'ensemble de la
prévalence des autres indicateurs, l'appréciation vire à l'optimisme. En
témoigne le fait que 63% des ménages estiment que leurs revenus couvrent leurs
dépenses contre 29,8% qui déclarent s’endetter ou puiser dans leur épargne.
Toujours minoritaires, ceux qui épargnent une partie de leur revenu ne dépasse
pas les 7,2%. Et pourtant, 22,1% des ménages s’attendent à épargner au cours
des 12 prochains mois. Évaluant l’évolution de leur situation financière au
cours des 12 derniers mois, 31,6% des ménages contre 17,1% considèrent qu’elle
s’est dégradée. S’agissant des 12 prochains mois, 32,1% des ménages contre
12,5% s’attendent à une amélioration de leur situation financière.