Les recettes ordinaires encaissées par le Trésor au premier trimestre de cette année sont, en effet, moins importantes que le niveau observé sur la même période de 2017, affichant un repli 2,6% à 59,21 milliards de DH. C’est ce qui ressort de la situation
de l’exécution de la loi de Finances à fin mars 2018, arrêtée par la Trésorerie
générale du Royaume (TGR).
Ce recul est attribué notamment à la
baisse des impôts directs de 10,2% et des recettes non fiscales de 27,8%. En
revanche, les droits de douane se sont bien comportés (22,7%), de même que les
impôts indirects (5,6%) et les droits d’enregistrement et de timbre (6,8%).
Globalement, les recettes fiscales
sont en retrait de 1,5% à 57,4 milliards à fin mars dernier, avec une hausse
des recettes douanières de 7,2% à 15,6 milliards et une baisse de la fiscalité
domestique de 5,3% Ã 38,8 milliards.
L'amélioration des recettes douanières
est attribuée, entre autres, aux droits de douane qui atteignent 2,6 milliards,
à la TVA à l’importation (7,7% à 9,4 milliards), tandis que la TIC sur les
produits énergétiques a diminué de 2,5% à 3,7 milliards.
La fiscalité domestique est, elle,
marquée par une nette régression des recettes de l’impôt sur les sociétés
(-16,9% à 15 milliards), alors que les recettes de l’IR ont augmenté de 1,2% Ã
10,5 milliards. La TVA à l’intérieur a, quant à elle, apporté 6,9 milliards, en
amélioration de 6,2%, indique la TGR. Celle-ci précise que le montant global
des remboursements de TVA a atteint 1,819 milliard, contre 1,693 milliards Ã
fin mars 2017. Les recettes provenant
des droits d’enregistrement et de timbre sont également en hausse (6,8% à 6
milliards)
Pour ce qui est des recettes non
fiscales, la baisse a été nettement plus marquée. Elle est de 27,8% à 1,9
milliard, en raison notamment de la chute des recettes de monopole (-60,4% Ã
294 millions de DH).
Pendant ce temps, les dépenses
ordinaires émises ont diminué de 0,9% à 55,059 milliards, en raison de la
baisse de 12,4% des charges en intérêts de la dette à 5,8 milliards, au moment
où les dépenses de personnel sont en accroissement (2,3%), tout comme les
remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux ont progressé (7,3%) et
les émissions de la compensation (4,3%).
S’agissant des dépenses
d’investissement, elles ont reculé de 11,5%, s’établissant à 19,2 milliards Ã
fin mars 2018, en raison de la baisse de 12,5% des dépenses des ministères et
de 10,7% des charges communes.
L'évolution des recettes et des dépenses s’est traduite par un solde
ordinaire de 4,2 milliards, contre 5,2 milliards à fin mars 2017 et un déficit
du Trésor de 6,3 milliards, après 5,56 milliards un an plus tôt. À noter qu’au
premier trimestre 2018, le Trésor a reçu 147 millions de DH au titre des dons
des pays du Conseil de Coopération du Golfe contre 213 millions à fin mars
2017.