Soit une hausse de 1,1% par rapport au mois dernier et une baisse de 2,7% par rapport à son niveau de l'année précédente.
« La hausse des cours internationaux
des produits laitiers et des céréales a contribué à l’augmentation en
glissement mensuel de la valeur de l’Indice FAO des prix des produits
alimentaires », a expliqué l’agence onusienne, indiquant que les prix du sucre et
des huiles végétales ont quant à eux baissé alors que ceux de la viande sont
restés stables.
A en croire les analystes de la FAO,
la hausse des prix des produits alimentaires de base et des produits laitiers Ã
travers le monde a largement compensé la baisse du prix des huiles végétales.
Ce qui aurait ainsi entraîné une hausse des prix des denrées alimentaires dans
le monde en février.
A noter que l'Indice FAO des prix
des produits céréaliers, qui regroupe le blé, le riz et les principales
céréales secondaires dont le maïs a connu une hausse pour la deuxième fois
d'affilée en un mois. Il a, en effet, enregistré une hausse de 2,5%.
Stimulé par des conditions
climatiques défavorables, qui ont eu un effet négatif sur les prévisions liées
à la production hivernale de blé aux Etats-Unis et celle de maïs en Argentine,
l'Indice FAO des prix des produits céréaliers (blé, riz et les principales
céréales secondaires dont le maïs) s’est établi en moyenne à 160,8 points au
cours du mois dernier. Cette évolution correspond à une augmentation de 2,5%
par rapport au mois de janvier et de 6,8% par rapport à son niveau de février
2017.
L’organisation a relevé qu’il s’agit
du deuxième mois consécutif de forte hausse de la valeur de l’indice en
glissement mensuel, après une période de relative stabilité d’août à décembre,
l’année dernière.
Tout en sachant que les niveaux de
stocks seront appelés à atteindre un nouveau record, la FAO a indiqué dans un
communiqué qu’elle a également revu à la baisse ses projections pour les récoltes
de blé à travers le monde pour l’année 2018.
Dans ce document, l’agence a fait
état de l’augmentation de l'Indice FAO des prix des produits laitiers de 6,2%
en février. Il s'est établi en moyenne à 191,1 points en février, soit une
hausse de 11,2 points par rapport à janvier, mais encore légèrement en deçà de
sa valeur à la même période l'année dernière, a-t-elle indiqué.
A noter que les cotations
internationales pour le beurre, le fromage et les poudres de lait entier et
écrémé ont connu également une augmentation.
D’après la FAO, la forte demande mondiale de quatre catégories de
produits laitiers qui constituent l’Indice et la production laitière moins
importante que prévue en Nouvelle Zélande expliqueraient en grande partie
l’évolution de ces cours internationaux.
A propos des cours du beurre, qui
avaient atteint récemment un pic en septembre 2017, avant de baisser pendant
quatre mois consécutifs, l’organisation onusienne a indiqué qu’ils ont
progressé de presque 6%.
Soutenus par une forte demande en
Europe et en Asie, les cours du fromage et du lait entier en poudre ont
également progressé, « tandis qu’une demande mondiale solide a tiré les prix du
lait écrémé en poudre vers le haut », a observé la FAO.
Des observations de l’agence, il
ressort aussi que l'Indice FAO du prix de la viande est resté globalement
inchangé alors que les prix de la viande de volailles ont chuté pour la
quatrième fois consécutive. Cette situation a permis de compenser la hausse des
cotations de prix pour la viande bovine.
Soulignons que l'Indice FAO du prix
de la viande s’est établi en moyenne à 169 points en février, « un niveau
identique à sa valeur légèrement révisée de janvier 2018, et en hausse de près
de 5% par rapport à sa valeur à la même période l’année dernière », précisé
l’agence.
De son côté, l'Indice FAO du prix
des huiles végétales s'est établi en moyenne à 158 points en février, soit
3,1%. Ce qui correspond à 5,1 points de moins qu’en janvier.
Alors que plusieurs prévisions
faisaient état d'un surplus de la production mondiale pour cette année, il
accuse son niveau le plus bas des derniers dix-neuf mois.
A en croire la FAO, les prix de
l'huile de palme sont ceux qui ont le plus baissé. Une situation qu’elle
attribue à la hausse des stocks en Malaisie et en Indonésie alors que « des
projections tablant sur une production exceptionnelle de soja aux Etats-Unis a
évidemment pesé sur les cotations de soja ».
Enfin, avec une baisse de 3,4%
équivalant à une valeur moyenne de 193 points, l'Indice FAO du prix du sucre a
atteint son plus bas niveau en l'espace de deux ans.
Alors que la production des
principaux producteurs, comme la Thaïlande et l’Inde, continuait de croître,
l’agence a noté que la tendance à la baisse des prix internationaux du sucre
s’est poursuivie.
« Les marchés du sucre sont restés
déprimés, car on prévoit une envolée de la production en 2017-2018 dans l’Union
européenne, à la faveur de l'amélioration des rendements de la betterave et de
la suppression des quotas de production de l’année dernière, qui a entraîné une
expansion des cultures », a-t-elle ajouté.
Quand bien même la production
mondiale de blé est appelée à chuter cette année, la FAO a revu ses prévisions
à la hausse pour les niveaux de stocks de la fin de la saison en leur faisant
atteindre 14 millions de tonnes. L’agence a estimé que les conditions mondiales
d'approvisionnement pour les principales céréales demeurent bonnes.
L’organisation a assuré que « les
stocks mondiaux de blé et de céréales secondaires sont appelés à atteindre des
niveaux record pendant la campagne de commercialisation en cours, atteignant
respectivement 272,7 et 309,8 millions de tonnes ».