Premier pourvoyeur d’emplois du pays
avec près de 40% de l’emploi total, le secteur agricole contribue autour de 12%
au produit intérieur brut, indique le CMC, ajoutant que le Plan Maroc Vert
(PMV) a permis de confirmer que l’agriculture peut être un levier performant de
la croissance économique.
"Toutefois, les insuffisances
dans la mobilisation du potentiel de compétitivité demandent à être comblées
s’agissant, particulièrement, de l’édification d’une offre de services
logistiques performante, pour une meilleure organisation et optimisation des
flux de production et de commercialisation", relève le Centre.
Cette démarche s’impose de plus en
plus pour marquer une inflexion vers la génération de plus de synergies entre
les différents acteurs et en faveur de la consolidation des chaînes de valeur
compétitives, répondant aux exigences des marchés tant nationaux
qu’internationaux.
Cela passe par la genèse d’un
écosystème agricole et agro-industriel qui conduit à meilleure valorisation des
filières d’Agro-business.
De même, la publication fait savoir
que le secteur agricole, de par son importance économique et ses ramifications
dans le tissu social, demeure le pilier central de l’économie marocaine et la
base fondamentale de tout modèle visant un développement durable du pays.
Avec toutes ses filières de la
céréaliculture à la pêche en passant par l’arboriculture et l’élevage, le poids
de l’agriculture transparaît à travers la population qu’il touche d’une manière
directe, celle du monde rural avec ses 13,5 millions d’habitants, soit 40% de
la population totale du Maroc.
Par ailleurs, le CMC souligne que le
secteur agricole est l’un des leviers les plus puissants sur lequel les
responsables peuvent agir pour mettre fin à l’extrême pauvreté, renforcer le
partage de la prospérité et nourrir une population de plus en plus importante.
Il note cependant que les
changements climatiques risquent d’entraver la capacité de l’agriculture Ã
tirer la croissance et à assurer la sécurité alimentaire de l’ensemble des
économies de par le monde.
Le défi au cours des prochaines
années est de développer davantage cette activité tout en préservant l’environnement,
estime-t-il.
Par ailleurs, le CMC indique qu'à travers le monde, les efforts récents de lutte contre la pauvreté ont connu des progrès réguliers, notant, toutefois, que les taux de pauvreté des zones rurales demeurent largement supérieurs à ceux des zones urbaines dans la plupart des régions.
La "ruralité" doit donc
retrouver un rôle pivot dans les agendas nationaux et internationaux du développement,
recommande le CMC.
Ainsi, le Fonds international de
développement agricole (FIDA) a appelé, dans son rapport sur le développement
rural de 2016, Ã une "transformation rurale inclusive", un processus
à travers lequel l’amélioration de la productivité agricole, l’augmentation des
excédents commercialisables, l’élargissement des possibilités d’emploi en
dehors des exploitations agricoles, un meilleur accès aux services et aux
infrastructures, ainsi que la capacité à influencer les politiques conduiront Ã
l’amélioration des moyens de subsistance en milieu rural et à une croissance
inclusive.
Partout dans le monde, et notamment
dans les grands pays émergents, le développement rural est récemment érigé en
priorité.
Le monde rural souffre de déficits
persistants qui l’éloignent du chemin de convergence vers le standard de vie
dans les agglomérations urbaines.
Que ce soit au plan de l’éducation,
de la santé, de l’habitat ou encore des infrastructures de base, tous les
indicateurs spécifiques au monde rural sont en retrait par rapport à leur équivalent
dans le monde urbain.
La convergence rapide des niveaux de
vie dans les deux milieux nécessite l’adoption de politiques publiques axées
sur le développement rural dans ses multiples dimensions.
Les priorités devraient être
accordées au renforcement des capacités de production spécifiques au monde rural,
avec à leur tête les activités agricoles, au développement des infrastructures
économiques et à l’amélioration des conditions d’accès à l’éducation, à la
santé et aux services sociaux de base.