« Cette contre-performance
économique devrait découler du retrait de l’ensemble des secteurs sous les
effets multiples déclenchés par la maladie du Covid19 de la psychose et de la
perte de confiance en passant par les restrictions des déplacements et le
confinement pour arriver au stade de l’état d’urgence sanitaire », note-il.
Si le secteur agricole devrait
afficher un repli de sa valeur ajoutée en volume d’environ 3% en raison des conditions
climatiques « pernicieuses » enregistrées durant l’hiver, les autres secteurs
devraient pâtir des dégâts causés par le coronavirus et ce à des degrés divers
en accusant un ralentissement ou carrément une baisse de l’activité, expliquent
les économistes du CMC. Ce dernier ajoute que le secteur de l’hébergement et la
restauration figure parmi les activités les plus touchées, sa valeur ajoutée en
termes réels devrait fléchir d’environ 25 % tant la reprise serait « lente et
difficile ». Idem pour les services de transport aussi bien aérien, ferroviaire
que routier qui devraient marquer le pas et leur valeur ajoutée globale
connaitrait une stagnation en glissement annuel. S’agissant du secteur de
l’industrie extractive, il subirait l’impact du rétrécissement des marchés
extérieurs induit par le mouvement dépressif de l’économie mondiale. Le rythme
de sa croissance pour 2020 ralentirait et serait amputé de moitié
comparativement avec celui de l’année écoulée qui serait de l’ordre de 5%.
La contribution des activités des
industries manufacturières resterait modeste et se situerait en deçà des 2%
cette année, estime le CMC. Le centre explique que certaines de ces activités
peinent à trouver des marchés ou sont bloquées par manque d’approvisionnement
en matière première et produits intermédiaires et d’autres sont complètement Ã
l’arrêt comme la branche principale de l’industrie automobile.