L’économie nationale croîtrait à peine de 0,8% en 2020, selon le CMC

La croissance de l’économie nationale ne devrait pas dépasser 0,8% cette année, sous l’effet du choc économique engendré par la pandémie du coronavirus (covid 19), indique le Centre marocaine de conjoncture (CMC).
Source : Le Matin
Posté Le : Mardi 24 mars 2020

« Cette contre-performance économique devrait découler du retrait de l’ensemble des secteurs sous les effets multiples déclenchés par la maladie du Covid19 de la psychose et de la perte de confiance en passant par les restrictions des déplacements et le confinement pour arriver au stade de l’état d’urgence sanitaire », note-il.

Si le secteur agricole devrait afficher un repli de sa valeur ajoutée en volume d’environ 3% en raison des conditions climatiques « pernicieuses » enregistrées durant l’hiver, les autres secteurs devraient pâtir des dégâts causés par le coronavirus et ce à des degrés divers en accusant un ralentissement ou carrément une baisse de l’activité, expliquent les économistes du CMC. Ce dernier ajoute que le secteur de l’hébergement et la restauration figure parmi les activités les plus touchées, sa valeur ajoutée en termes réels devrait fléchir d’environ 25 % tant la reprise serait « lente et difficile ». Idem pour les services de transport aussi bien aérien, ferroviaire que routier qui devraient marquer le pas et leur valeur ajoutée globale connaitrait une stagnation en glissement annuel. S’agissant du secteur de l’industrie extractive, il subirait l’impact du rétrécissement des marchés extérieurs induit par le mouvement dépressif de l’économie mondiale. Le rythme de sa croissance pour 2020 ralentirait et serait amputé de moitié comparativement avec celui de l’année écoulée qui serait de l’ordre de 5%.

La contribution des activités des industries manufacturières resterait modeste et se situerait en deçà des 2% cette année, estime le CMC. Le centre explique que certaines de ces activités peinent à trouver des marchés ou sont bloquées par manque d’approvisionnement en matière première et produits intermédiaires et d’autres sont complètement à l’arrêt comme la branche principale de l’industrie automobile.