Lors d’une conférence de presse sur
la situation économique en 2017 et ses perspectives en 2018, M. Lahlimi Alami a
tenu, tout d’abord, à placer la conjoncture économique nationale dans le
contexte mondial.
M. Lahlimi Alami a expliqué que
l’économie nationale aurait bénéficié en 2017 d’une campagne agricole favorable
et d’une reprise des activités industrielles exportatrices, tirée par une
amélioration de la demande adressée au Maroc.
S’attardant sur « les composantes de
l’offre », le patron du HCP a souligné que le secteur agricole aurait connu «
une reprise remarquable » en 2017 avec une croissance de 15,1% grâce aux bonnes
conditions climatiques et des stratégies mises en place par le Plan Maroc Vert.
Ainsi, a-t-il dit, et en tenant
compte d’une baisse de 1% de la valeur ajoutée de la Pêche maritime, le secteur
primaire aurait progressé de 13,6% en 2017, au lieu d’une baisse de 11,3% en
2016. Sa contribution à la croissance du PIB serait de 1,6 point en 2017 contre
1,4 point un an auparavant.
S’agissant des activités non
agricoles, M. Lahlimi a indiqué que celles-ci auraient progressé de 2,8% en
2017 après 2,2% en 2016. « Ce regain d’activités aurait été dû principalement
au dynamisme du secteur secondaire qui aurait affiché un croissance de 2,9% en
2017 contre 1,2% une année plus tôt », a-t-il fait remarquer.
En effet, a-t-il ajouté, les
activités minières auraient connu un rebondissement de 17,8% contre 2,2% un an
auparavant, ce qui s’explique par la forte demande étrangère sur les produits
des phosphates et ses dérivés.
Concernant les activités du
tertiaire, M. Lahlimi a relevé que celles-ci auraient maintenu leur rythme de
croissance à 2,7% en 2017, qui reste toutefois inférieur à la moyenne de 3,4%
durant la période 2010-2016. Leur contribution à la croissance du PIB serait
maintenue à 1,3 point en 2017.
Dans ce cadre, a-t-il expliqué, les
services marchands auraient enregistré une croissance de 3% suite notamment Ã
la dynamique des activités du commerce, du tourisme et des services rendus aux
entreprises. Par contre, a-t-il relevé, les services non marchands se seraient
inscrits dans « un rythme de croissance timides » de 1,4% suite à la politique
de rationalisation des dépenses de fonctionnement dans le but de maitriser le
déficit budgétaire.
A propos des « composantes de la
demande », le Haut-commissaire au Plan a notamment fait observer que la demande
intérieure aurait connu un repli de son rythme de croissance qui serait de 5,5%
en 2016 à 3,2 % en 2017. Sa contribution à la croissance du PIB aurait ainsi
décéléré pour atteindre 3,6 points contre 5,9 points en 2016.
Selon M. Lahlimi, la consommation
finale nationale aurait affiché une hausse de 3,2% en volume au lieu de 3,1% en
2016 contribuant ainsi de 2,5 points de croissance.
S’agissant de l’investissement brut,
M. Lahlimi a fait observer que celui-ci aurait cru de 3,2% en 2017 et aurait
contribué de 1,1 point à la croissance après 3,6 points en 2016.
Evoquant les finances publiques, M.
Lahlimi a relevé que celles-ci auraient été marquées en 2017 par le
redressement du déficit budgétaire, suite au renforcement de la collecte des
recettes ordinaires notamment les recettes fiscales et à la maitrise des
dépenses.
Ainsi, a-t-il poursuivi, les
recettes auraient couvert largement les dépenses, dégageant un solde ordinaire
positif de 1,8% du PIB en 2017. « En tenant compte des dépenses
d’investissement, représentant 5,9% du PIB en 2017, le déficit budgétaire
aurait connu un allégement, pour atteindre 3,5% du PIB contre 4 % en 2016 »,
a-t-il expliqué.