Selon les nouvelles prévisions du
CMC, la baisse du PIB (décroissance) s’établit à −6,2% pour l’année en cours.
Une prévision de récession plus sévère que celles du gouvernement inscrite dans
le projet de loi de finances rectificative (−5%), de la Banque centrale
(−5,2%), de la Banque mondiale (−4%) et du Haut-Commissariat au Plan (−5,8%).
Cette révision à la baisse de la
prévision de croissance de l’économie marocaine s’explique par trois éléments :
l’évolution inquiétante de la situation épidémiologique au niveau mondial,
l’exacerbation de la récession de l’économie mondiale et la loi de finances
rectificative 2020 (LFR). Ce dernier élément a été largement analysé par les
économistes du CMC.
"En de similaires fortes
récessions, la politique budgétaire devrait être ponctuellement audacieuse pour
réparer en partie les dégâts causés par la pandémie du coronavirus au tissu
économique national et apporter un fort appui à la demande finale qui souffre
péniblement", estiment-ils. Pour eux, l’État, à travers ce projet de loi
de finances rectificative, s’est délesté du rôle économique qui lui est dévolu
en pareille récession.