Selon les données avancées par le
centre, les prévisions de croissance pour la zone euro viennent d’être révisées
à la baisse à 1,1 % en 2019 et 1,2 % en 2020 et 2021, le centre a mis en avant
la période prolongée de « moindre croissance et de très faible inflation », et
a recommandé aux pays « qui en ont les moyens », d’instaurer une politique plus
expansionniste.
Concernant la politique économique
marocaine, le centre évoque un virage décisif et réclame au gouvernement un
accompagnement de soutien audacieux en matière de politiques budgétaire et
monétaire. « La basse conjoncture dont souffre l’économie aujourd’hui, le
fléchissement des prix particulièrement marqué depuis des années, les
déséquilibres que connaissent la plupart des marchés et les demandes sociales
qui se font de plus en plus pressantes ne devraient pas inciter à enclencher
une stratégie d’austérité visant à réduire la dette publique et le déficit
budgétaire surtout que ces contraintes ne constituent pas des freins
insurmontables et les risques de défaut sont loin d’être à l’ordre du jour. »
A propos du PLF 2020, la centre
indique que conformément à l’engagement du mois d’avril 2019 et dans l’esprit
de favoriser l’institutionnalisation du dialogue social, le gouvernement a
organisé, à la veille de la présentation du Projet de Loi de Finances au
Parlement, une séance de travail avec les centrales syndicales les plus
représentatives et l’organisation patronale.
L’objectif étant de débattre des
doléances des partenaires économiques et sociaux relatives à ce projet de loi.
« Parallèlement à cet espoir de reconstitution de la classe moyenne, la vision
du développement reste intimement liée à la promotion et à l’encouragement des
investissements tant locaux qu’étrangers. »
Pour le pouvoir d’Achat des Ménages,
le centre fait état d’une dynamique positive mais en perte de vitesse. Il a mis
en avant la difficulté de déterminer son évolution à l’aide d’un indicateur
synthétique fondé sur des moyennes « il existe une diversité grandissante de
situations qui rendent l’évolution d’une situation moyenne loin de la réalité
concrète. Compte tenu de ces remarques les statistiques officielles sur le
pouvoir d’achat sont issues de la comptabilité nationale. Elles montrent qu’au
cours de ces trois dernières années cet indicateur a connu une dynamique
positive mais que son rythme a ralenti. Le projet de loi de finances ne fait
pas la part au pouvoir d’achat même si des mesures visant à le préserver sont
annoncées. »
Pour finir, le nouvel emprunt d’1
milliard d’Euros intervenu en novembre 2019, a permis au Maroc de réaliser au cours de la période 2003-2019 pas moins de
9 sorties sur le marché financier international (MFI) qui lui ont permis de
lever un total cumulé de 5,9Milliards d’unités monétaires (3,9MMEuros et 2MM
$Us).