Les performances de l’économie
marocaine qui se profilent en perspective pour 2020 semblent largement
prometteuses en regard avec les résultats ténus enregistrés durant l’année en
cours, a souligné M. Laaboudi lors d’un point de presse dédié à la présentation
du rapport annuel du CMC, intitulé « 2020, année de rattrapage? »,
qui fait le point sur le bilan économique et social relatif à l’année 2018 et
présentant les prévisions et le cadrage des années 2019 et 2020.
Selon M. Laaboudi, les différentes
configurations pressenties pour cette dynamique convergent vers un relèvement
du taux de croissance à un niveau atteignant 4,6% pour l’année 2020 et ce;
malgré les hypothèses moyennement bonnes retenues aussi bien pour
l’environnement international que pour les principaux déterminants de
l’économie national.
Dans une conjoncture économique
internationale mouvementée, « la composition d’un bouquet d’hypothèses
crédibles pour se projeter dans le futur, même à court terme; est loin d’être
aisée », a-t-il souligné, relevant que la croissance de 2020 dépendrait
pour beaucoup de la prochaine campagne agricole dont les résultats seraient,
selon toute probabilité, bien meilleurs que ceux de la campagne qui vient de
s’écouler.
Les autres secteurs devraient
emprunter le sillage de l’agriculture et contribueraient d’une manière
différenciée à l’évolution notable du produit intérieur brut (PIB), a précisé
M. Laaboudi, faisant savoir que le scénario prévisionnel retenu considère que
cette performance serait soutenue et accompagnée par des politiques budgétaires
et monétaires accommodantes.
Et d’enrichir que sur le plan
externe, l’économie internationale devrait connaitre une consolidation relative
de sa croissance de 3% et les échanges du commerce mondial afficheraient une
reprise significative.
Après une année 2019 relativement
sèche où le secteur agricole a été affecté à travers la céréaliculture,
l’économie nationale devrait, avec toutes les précautions d’usage, enregistrer
un rebond notable, a indiqué, de son côté, Mohamed Tahraoui, membre du comité
scientifique du CMC.
Le scénario exploratoire que vient
d’établir le CMC se base sur une donne d’hypothèses moyennes, un relèvement de
la production agricole et sur un prolongement suffisamment dynamique des
tendances des autres secteurs, a-t-il relevé. Et d’ajouter que la performance
globale de l’exercice 2020 devrait constituer un point d’inflexion au niveau du
cycle de l’activité et remettre le curseur au bon endroit pour permettre une
relance de l’économie nationale, faisant savoir également que la reprise du
secteur primaire et des autres activités se fait grâce notamment au commerce
extérieur et aux exportations.
En outre, ledit rapport fait
ressortir que, dans un environnement international moyennement porteur,
l’économie nationale, d’après le scénario central des projections effectuées,
devrait enregistrer un redressement conjoncturel pour un retour d’ajustement au
trend historique.
La configuration sectorielle retenue
pour ces premières projections considère par précaution que la campagne
céréalière 2020-2021 serait moyenne et déboucherait, eu égard à la mauvaise
campagne actuelle, sur une évolution en volume de 10% de la valeur ajoutée
agricole en 2020.