Et pour cause, l’absence de pluie et
les chaleurs élevées pour la saison enregistrées durant ce premier trimestre
associées au retournement d’autres facteurs conjoncturels ont décidé autrement
et ont frustré toutes les prévisions, même les plus prudentes, se justifie le
Centre.
La projection de croissance du
centre a été revue à la baisse et le différentiel est relativement élevé pour
ne retenir qu’une évolution modeste de l’ordre de 2,4%. Le repli conjoncturel
que connaîtrait l’économie nationale en 2019 devrait aussi s’inscrire et subir
le contexte peu porteur de l’économie mondiale, relève le CMC, faisant
remarquer que les principaux organismes internationaux de prévisions ont
effectué une révision en cascade de la croissance mondiale, prévue initialement
de 4%, le taux d’évolution de l’économie mondiale a été ajusté à 3,7% dans un
premier temps pour venir, enfin, atterrir à 3,5% en janvier 2019. Sous ce prisme, le CMC prévoit que les
partenaires économiques traditionnels du Maroc seraient, eux aussi, en
difficulté et devraient être affectés par ce retrait, précisant que le taux de
progression du Produit intérieur brut de la zone Euro a été réduit de 0,3
point. Sur le plan national, l’activité économique devrait faire face encore
une fois aux mauvaises conditions climatiques, souligne le CMC, notant que la
production de la sous-branche des céréales et des légumineuses attendue pour 2019
connaîtrait un important fléchissement de 35% comparativement avec la campagne
agricole précédente. De par le poids de ces spéculations dans la production
agricole et du rôle qu’elles jouent sur le marché du travail rural, leur décrue
aurait, sans nul doute, des effets négatifs sur l’ensemble des rouages de
l’économie, affecterait le niveau de l’emploi et, par le truchement d’un
déplacement de la main-d’œuvre agricole, pourrait entrainer un gonflement de la
population des chômeurs des villes…