La dynamique économique connaîtrait
un tassement par rapport aux prévisions du second semestre de 2017, faisant en
sorte que le PIB brut à prix constants afficherait au terme de 2018 un taux
d'accroissement d’environ 3,3%, en retrait par rapport à la progression de 4,1%
enregistrée l’année écoulée, écrit le Centre dans sa note (34 d’Info-CMC),
intitulée "Perspectives économiques en 2018 croissance modérée". Dans
le détail, le CMC s’attend à ce que la valeur ajoutée de l’activité agricole
connaîtrait une légère croissance de 1,3%, et ce en dépit du recul prévisible
que vont accuser les cultures céréalières, de même que celle du secteur des
industries manufacturières qui devrait atteindre 3,4% à fin 2018. La
participation de l’activité du bâtiment et des travaux publics à la croissance
de l’économie nationale resterait limitée et sa valeur ajoutée ne connaîtrait
qu’une progression de l’ordre de 2,5%, analyse le Centre marocain de
conjoncture qui s’attend à ce que le secteur tertiaire évoluerait à un taux
avoisinant les 3%.
Le CMC pense en outre que la
consommation des ménages, après avoir été le moteur de la croissance en 2017,
devrait marquer un fléchissement et ne progresserait que 2,8%, ce qui devrait
se traduire par un léger gain de pouvoir d’achat pour les ménages.
Dans le cadre de cette configuration
de la demande, poursuit la même source, l’investissement jouerait le rôle de
ressort pour la croissance avec un taux d’évolution en volume de 5%, ajoutant
que l’évolution de l’indice des prix à la consommation pris comme indicateur
d’inflation globale ne dépasserait guère les 2,2%.
Le CMC estime d’autre part que le
taux de chômage marquerait une détente relative et se situerait autour de 9%
avec, toutefois, la persistance de fortes disparités selon le milieu, l’âge et
le niveau d’instruction.