Selon la publication, le budget 2019
se veut en faveur de la croissance économique et le progrès social. Le Projet
de Loi de Finances (PLF) 2019 affiche en effet parmi ces orientations
prioritaires le soutien à l’investissement privé et à l’entreprise en vue de
stimuler la croissance et le renforcement des politiques sociales.
En même temps, relève-t-on, le PLF
fait de la restauration des équilibres macroéconomiques et de la maîtrise de
l’endettement un objectif tout aussi prioritaire et augmente, dans un effort de
mobilisation de recettes additionnelles, la charge fiscale.
‘’Le PLF se présente donc comme un
budget aux objectifs hybrides, voire potentiellement contradictoires, qui
flatte les impératifs budgétaires tout en revendiquant une vocation sociale et
de soutien à l’économie’’, a noté le CMC.
Dans un deuxième axe consacré à ‘’La
politique budgétaire à la croisée des chemins’’, la publication estime que le
déficit budgétaire et son corollaire l’endettement public ne sont pas un
problème en soi, »ils ne sont pas non plus la solution à toutes les dérives de
l’économie et en toutes les circonstances ».
La crédibilité et l’efficacité des
politiques budgétaires sont appréciées au travers de ces deux variables
essentielles.
Les institutions internationales et
les agences de rating déterminent, en relation avec le niveau d’activité et
celui du taux d’intérêt réel, la valeur limite et le plafond à accorder au
déficit et à la dette qui au-delà desquels la politique budgétaire pourrait
être considérée comme intenable et le niveau de l’endettement excessif pour
provoquer à terme un problème de solvabilité, fait observer le mensuel.
Ces seuils et critères prudentiels,
ajoute-t-on, sont établis pour servir de garde-fous dans la gestion budgétaire
et ne peuvent aucunement concerner et avoir la même amplitude indistinctement
pour toutes les économies. Leur interprétation dépend en effet du mode de
fonctionnement de l’économie soumise à l’étude, de ses performances, de la
nature des dettes, de la conjoncture environnante, ainsi que du stade où elle
se trouve dans le cycle économique.
Le mensuel s’est, par ailleurs,
interrogé : ‘’Budget et cycle des affaires : Quel soutien à l’investissement et
à l’entreprise ? »
Et de répondre : la vision de
développement adoptée par le Maroc repose, en guise de vecteur porteur de la
croissance et dans une large part, sur la promotion et l’encouragement des
investissements tant domestiques qu’étrangers.
Cet axe stratégique, a poursuivi la publication, est doté d’un ensemble de mesures, répartis entre un cadre dit, du droit commun et selon des procédures conventionnelles ou contractuelles à conclure avec l’État pour préciser les engagements spécifiques des parties prenantes.
Une panoplie de mesures d’incitation
est alors accessible aux promoteurs qui peuvent bénéficier d’avantages de type
foncier, financier, fiscale et douanier… Parallèlement, le Royaume s’emploie à
offrir un environnement favorable à l’investissement en adoptant des mesures
d’amélioration du climat des affaires, en encourageant le partenariat
public-privé et en essayant d’améliorer la gouvernance, ajoute-t-on.
Dans un autre axe consacré au ‘’social
dans le PLF 2019’’, la publication estime que le projet de loi de finances
(PLF) de 2019 a accordé la priorité aux programmes sociaux dans les domaines de
l’enseignement, de la santé et de l’emploi tout en soutenant les programmes
dédiés à la protection sociale. L’accélération des programmes sociaux a pour
objectif de réduire les déficits sociaux qui persistent encore et de lutter
contre les disparités sociales et territoriales, qui représentent des objectifs
stratégiques pour l’état.
Concernant l’impact du budget 2019
sur la croissance, le mensuel relève que le budget prévisionnel pour l’exercice
à venir se propose, au vu des orientations prioritaires retenues, de mettre
l’accent sur la dimension sociale des politiques publiques pour faire face aux
déséquilibres persistants en matière de revenus, d’emploi et de niveaux de vie.
Concernant le volet économique, la
publication indique que l’option principale porte sur la poursuite de l’effort
de transformation structurelle et de diversification productive à travers
l’accélération des programmes de développement sectoriels. La hausse des
principaux agrégats de dépenses semble conférer à la programmation budgétaire
pour l’exercice à venir une orientation apparemment expansive. La consolidation
des différents effets attendus de la programmation budgétaire pour l’année
2019, tenant compte de la dynamique des comportements des ménages et des
entreprises, conduit cependant à un effet global limité sur l’activité, conclut
le mensuel.