Le CMC juge le poids du financement externe « maîtrisé et soutenable »

Le recours accru du Maroc aux financements externes, afin de faire face aux répercussions de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), est « nécessaire, maîtrisé et soutenable », souligne le Centre marocain de Conjoncture (CMC).
Source : Perspectivesmed
Posté Le : Mercredi 20 Janvier 2021

Dans sa première lettre mensuelle 2021, le CMC qui relève que face à « la gravité des chocs extrêmes de nature exogène, engendrés par le Covid-19, et la menace qu’ils ont fait peser sur les équilibres macroéconomiques, le Maroc a sensiblement accru son endettement externe pour d’une part préserver sa solvabilité à l’international et d’autre part maintenir la crédibilité de sa politique économique une fois le retour à la normale acté », affirme qu’à l’examen des chiffres, ce recours accru aux financements extérieurs est « nécessaire, maîtrisé et soutenable ».

En effet, cette pandémie, qui sévit depuis un an, a créé une conjoncture atypique marquée par l’arrêt, partiel ou total, de l’activité des pans entiers des secteurs productifs, et occasionné une profonde récession économique dans tous les pays de la planète, ajoute le CMC. Ce numéro spécial, portant sur « le contexte pandémique : Quelles réformes pour la résilience ? », jette également la lumière sur le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, en tant que « l’un des principaux leviers appelés à jouer un rôle déterminant dans le programme de relance économique pour les années à venir ». Le succès de ce Fonds comme instrument au service du développement économique et social dépendra largement du capital-confiance qu’il pourra inspirer auprès de ses partenaires et plus particulièrement les investisseurs, relève le Centre, notant que son système de gouvernance, son efficacité et sa transparence s’avèrent d’une importance capitale pour l’accomplissement de sa mission dans les meilleures conditions.

Par ailleurs, le CMC s’attarde sur la restructuration du secteur public considérée comme une priorité pour tous les États. Cette orientation stratégique mène à l’instauration progressive d’un Etat partenaire, à l’accélération de la décentralisation des services publics, à l’alignement sur les standards internationaux, et à la mise en place d’une administration bien outillée pour répondre aux besoins des citoyens sans cesse changeants sous l’effet de la globalisation des économies, l’émergence de nouveaux comportements des usagers, la crise des finances publiques, et le développement rapide des moyens de communication.

Les responsables marocains ont aussi fait ce choix, affirme le CMC, faisant observer qu’ils « déploient tous leurs efforts pour remplacer les structures publiques très centralisées et hautement hiérarchisées par d’autres plus organisées, plus souples, plus rationnelles et répondant plus concrètement aux besoins des citoyens. « Ce projet semble cependant rencontrer des difficultés d’application en raison de l’existence de nombreux facteurs entravant. De ce fait les réformes déclarées et élaborées restent en décalage par rapport aux attentes », souligne le Centre.