Dans sa première lettre mensuelle
2021, le CMC qui relève que face à « la gravité des chocs extrêmes de nature
exogène, engendrés par le Covid-19, et la menace qu’ils ont fait peser sur les
équilibres macroéconomiques, le Maroc a sensiblement accru son endettement
externe pour d’une part préserver sa solvabilité à l’international et d’autre
part maintenir la crédibilité de sa politique économique une fois le retour Ã
la normale acté », affirme qu’à l’examen des chiffres, ce recours accru aux
financements extérieurs est « nécessaire, maîtrisé et soutenable ».
En effet, cette pandémie, qui sévit
depuis un an, a créé une conjoncture atypique marquée par l’arrêt, partiel ou
total, de l’activité des pans entiers des secteurs productifs, et occasionné
une profonde récession économique dans tous les pays de la planète, ajoute le
CMC. Ce numéro spécial, portant sur « le contexte pandémique : Quelles réformes
pour la résilience ? », jette également la lumière sur le Fonds Mohammed VI
pour l’investissement, en tant que « l’un des principaux leviers appelés Ã
jouer un rôle déterminant dans le programme de relance économique pour les
années à venir ». Le succès de ce Fonds comme instrument au service du
développement économique et social dépendra largement du capital-confiance
qu’il pourra inspirer auprès de ses partenaires et plus particulièrement les
investisseurs, relève le Centre, notant que son système de gouvernance, son
efficacité et sa transparence s’avèrent d’une importance capitale pour
l’accomplissement de sa mission dans les meilleures conditions.
Par ailleurs, le CMC s’attarde sur
la restructuration du secteur public considérée comme une priorité pour tous
les États. Cette orientation stratégique mène à l’instauration progressive d’un
Etat partenaire, à l’accélération de la décentralisation des services publics,
à l’alignement sur les standards internationaux, et à la mise en place d’une
administration bien outillée pour répondre aux besoins des citoyens sans cesse
changeants sous l’effet de la globalisation des économies, l’émergence de
nouveaux comportements des usagers, la crise des finances publiques, et le
développement rapide des moyens de communication.
Les responsables marocains ont aussi
fait ce choix, affirme le CMC, faisant observer qu’ils « déploient tous leurs
efforts pour remplacer les structures publiques très centralisées et hautement
hiérarchisées par d’autres plus organisées, plus souples, plus rationnelles et
répondant plus concrètement aux besoins des citoyens. « Ce projet semble
cependant rencontrer des difficultés d’application en raison de l’existence de
nombreux facteurs entravant. De ce fait les réformes déclarées et élaborées
restent en décalage par rapport aux attentes », souligne le Centre.