«
Ce pronostic reflète la résilience et la diversité du tissu économique
national, mais aussi l’important effort consenti par les pouvoirs publics en
cette période de crises pour aider les ménages les plus vulnérables et pour
accompagner et appuyer les secteurs qui ont le plus souffert des affres de la
pandémie », explique le CMC dans le numéro 46 de sa publication « Info-CMC ».
Cependant,
relève la même source, l’interprétation de l’amplitude de la croissance devrait
être nuancée du fait que la robustesse de cette évolution découle en partie du
rattrapage du secteur agricole qui a connu une campagne particulièrement sèche
l’année passée.
Par
ailleurs et comme toute prévision dans une conjoncture incertaine, la
concrétisation de cette performance pourrait être « chahutée tout le long de
cette année par des vents contraires et des phénomènes économiques
contraignants qui caractérisent cette ère post-coronavirus et qui rongent
toutes les économies du monde », souligne le CMC.
Il s’agit en l’occurrence de « la
poussée inflationniste, du resserrement monétaire et plus récemment de la crise
financière avec des faillites de banques de renommée », précise le Centre.
En
outre, le CMC fait savoir que d’après les indices précurseurs disponibles et
sur la base des anticipations des opérateurs économiques, la configuration
sectorielle de cette performance globale de l’économie devrait connaître « un
dynamisme notable ». Ainsi, l’agriculture connaîtrait un taux de croissance en
volume de l’ordre de 16% « compensant et faisant oublier l’importante décrue
que ce secteur a essuyé au cours de la campagne précédente ».
Le
secteur des industries manufacturières, autre activité déterminante de ce
profil de croissance, contribuerait, quant à lui, à l’évolution globale du
produit intérieur brut (PIB) avec un taux appréciable de sa valeur ajoutée aux
prix constants d’environ 3,2%.
L’activité
des industries extractives qui connaît présentement une conjoncture florissante
à la faveur de l’augmentation des cours des phosphates et de ses dérivés et de
la bonne orientation de la demande extérieure, devrait continuer sur cette
trajectoire tout le long de l’exercice 2023.
Pour ce qui est du secteur des
services dont certaines composantes ont profondément souffert en 2022 sous
l’emprise des restrictions imposées par la crise sanitaire, il est en train de
récupérer avec une certaine vigueur et pourrait afficher, en glissement annuel,
un taux d’accroissement en termes réels de 4%, estime le Centre.