« Le choix d’un modèle de
développement orienté vers l’export s’impose comme l’alternative la plus
adaptée au nouveau contexte d’ouverture et de globalisation des économies. A
cet effet, le concept de transformation structurelle représente une véritable
boite à outils », a affirmé M. El Malki lors de la 23ème rencontre du CMC,
tenue sous le thème « le modèle d’exportation à l’horizon 2025 :
Transformation structurelle, diversification et innovation ».
Ce concept, a-t-il expliqué,
consiste à moderniser l’économie par la diversification progressive, améliorer
l’infrastructure et aller encore plus loin dans l’adaptation du cadre
institutionnel.
C’est pour toutes ces raisons que la
voie vers l’adoption d’un nouveau modèle implique l’engagement de l’économie
marocaine, plus que jamais, dans un effort globale d’industrialisation, a
relevé M. El Malki, estimant que « sans industrialisation, il ne pourra y avoir
une véritable force de frappe exportatrice ».
Ainsi, le président du CMC, qui a
fait remarquer que ce constat a été largement confirmé par le niveau
stationnaire de la part de l’industrie dans le PIB, a rappelé que le Plan
d’accélération industrielle (PAI) a donné des résultats probants et
encourageants, particulièrement dans des secteurs porteurs de nouvelles dynamiques,
assurant que ce plan montre la voie à suivre pour la restructuration de
l’économie et la diversification des produits et des marchés.
Parallèlement, M. El Malki a noté
que la transformation structurelle est intimement liée à l’industrialisation. «
L’industrialisation est la condition indispensable au développement des
débouchés à l’extérieur. Sans cette mise en relation entre la transformation
structurelle via l’industrialisation, il serait extrêmement difficile de faire
de notre économie une économie exportatrice puisque les contraintes de la
globalisation imposent non seulement l’ouverture mais aussi la compétitivité »,
a-t-il ajouté.
De son côté, l’Administrateur
directeur général exécutif de BMCE Bank Of Africa, Brahim Benjelloun Touimi, a
souligné la nécessité de renforcer l’insertion du Maroc dans les chaînes de
valeurs mondiales qui sont génératrices notamment des exportations et des
échanges, jugeant que « l’industrialisation est au cœur de cette insertion ».
Il a également mis l’accent sur
l’importance de renforcer le positionnement de l’économie marocaine et, par
conséquent, des investissements du Royaume dans l’industrie propre et
l’économie verte. « Ce n’est pas un choix de partis politiques écologistes,
c’est le bon sens des citoyens du monde », a-t-il avancé.
« Nous avons notre chance de choisir
les bons partenaires et nous inscrire dans cette économie verte (…). C’est en
effet toute une chaîne de valeur verte », a dit M. Benjelloun, relevant qu’il
est temps d’investir davantage dans les services distants notamment, l’internet
des objets, le robotique et le digital.
A cet égard, il a appelé à soutenir
les sociétés technologiques afin qu’elles puissent œuvrer à la digitalisation
de ce secteur de l’économie marocaine et de celle de l’Afrique.
A travers l’examen détaillé des
performances à l’export, ses déterminants et ses contraintes, cette 23è
rencontre du CMC vise à délimiter les frontières de possibilités de
développement du secteur exportateur pour les années à venir et sa contribution
à la croissance et à l’amélioration du niveau de vie au moyen d’une plus grande
diversification et une plus grande sophistication des produits.
La réflexion à ce sujet a été ainsi
articulée autour de deux principaux axes, à savoir « les performances à l’export
et politique économique » et « le modèle d’exportation à moyen-long terme ».