Il s’agit
d’un spécial qui jette la lumière sur plusieurs axes dont “Les
laissés-pour-compte de la mondialisation : contestation des politiques
publiques”, “Épargne au Maroc : des seuils en deçà des niveaux
d’investissement”, “Système statistique et réalité économique : mesure
statistique et réalité sous-jacente”, “Accès des entreprises au crédit : small
is not beautiful !”, “Quels modèles d’analyse de la conjoncture au Maroc ? Un
besoin de données plus adaptées et plus pertinentes”, ou encore “Dynamique démographique,
croissance et inclusion : les enjeux de la décennie 2020”.
Après avoir
mis l’accent sur les manifestations fortement inégalitaires de la
mondialisation, le CMC relève que celles-ci constituent les principaux facteurs
de la remise en cause des politiques publiques, avec pour principal vecteur
directeur l’insuffisance chronique des aides aux individus à revenus faibles ou
en voie de dégradation.
S’agissant
de l’épargne, le CMC note dans sa publication que celle-ci est la variable qui
assure la répartition intergénérationnelle de la richesse, au plan
opérationnel, l’épargne est le levier majeur de toute dynamique de croissance.
Toute insuffisance de l’épargne est synonyme d’aggravation des besoins de
financement nécessitant un recours accru au financement monétaire ou à
l’endettement, ce qui se traduit à plus ou moins courte échéance par une
détérioration des équilibres macro-économiques, souligne la même source.
Pour ce qui
est du système statistique, le CMC estime que les systèmes d’informations et
d’informations statistiques en particulier par leur degré de pertinence et de
performance et par l’étendue de leur couverture sectorielle et spatiale
constituent un indice révélateur du niveau de développement du pays, ajoutant
qu’ils reflètent l’avancement réalisé en matière de transparence et de bonne
gouvernance économique.
Sur un
autre volet, le CMC met l’accent sur l’accès des entreprises au crédit, faisant
observer que les résultats de l’enquête nationale réalisée par le HCP en 2019
soulignent d’une part que 63% des chefs d’entreprises TPE sont “insatisfaits”
des services offerts par les institutions financières, et que d’autre part la
faiblesse des financements externes, notamment bancaires, des entreprises
s’expliquerait entres autres par les garanties exigées qui seraient trop
contraignantes.
Par
ailleurs, le CMC note que les transformations en profondeur des structures
démographiques depuis plusieurs décennies constitueront pour les années à venir
l’un des facteurs déterminants qui conditionneront non seulement le rythme de
croissance mais aussi les capacités de création d’emploi et le potentiel
d’inclusion, ajoutant que les projections effectuées à l’horizon 2030 font en
effet apparaître des changements notables dans les structures démographiques
qui auront des répercussions directes sur l’équilibre du marché du travail et
le potentiel de production.