La publication s'articule autour de
plusieurs axes, notamment "Le budget 2022 sous tension", dans lequel
le CMC fait état d'un contexte économique atypique et dépressif qui a poussé le
gouvernement à "mettre sous tension" les finances publiques afin de
donner un coup de pouce aux activités les plus impactées par la crise et
endiguer les effets de la flambée des prix sur le niveau de vie des ménages les
plus modestes.
Dans le détail, l'exécutif a
décaissé, outre les soutiens de la Caisse de compensation, 10 milliards de
dirhams (MMDH) pour atténuer les dégâts causés par le manque de pluie sur le
secteur agricole, 2 MMDH pour permettre un redémarrage en douceur des activités
touristiques et 1 MMDH pour soutenir le secteur des transports, rappelle la
même source.
Les axes de ce numéro portent
également sur les "Largesses budgétaires", un système que "seuls
les Etats modernes sont arrivés à le parfaire et à l’adopter comme composante
essentielle de leur modèle sociétal", et qui va permettre au Maroc de
prendre le train en marche afin d'accélérer le rythme de généralisation à terme
de la protection sociale.
La publication enchaîne avec un axe
intitulé "La protection sociale : facteur déterminant", qui met en
avant la réforme du système de protection sociale, basée sur la solidarité
intergénérationnelle, spatiale et entre secteurs économiques et visant Ã
réorganiser et améliorer le fonctionnement des systèmes et instruments de
protection sociale existants en vue d’une plus grande efficacité via la
création de nouvelles composantes susceptibles d’élargir la couverture.
L'axe "Un budget annuel de 51
milliards de DH" aborde, quant à lui, la question de la construction de
l'Etat social qui devrait nécessiter annuellement des ressources financières
s’élevant à 51 MMDH. L'Etat social s'étend au-delà de la couverture des risques
pour assurer un bien-être social à travers la protection sociale d’une part et
d’autre part par le truchement des régulations du marché du travail, du
développement des services publics et de l’orientation des politiques
macroéconomiques pour soutenir l’activité et promouvoir l’emploi.
S'agissant du soutien des activités
et du relèvement des investissements, le volet intitulé "La barre placée
très haut" de ce numéro, a rappelé le discours Royal prononcé à l’occasion
de l’ouverture de la session d’automne du Parlement appelant à un
"engagement général de tous les partenaires (pouvoirs publics, secteur
privé et institutions bancaires) pour la mobilisation de 550 MMDH
d'investissements et la création de 500 mille emplois, durant le quinquennat
2022-2026".
S'agissant de l'axe "Laisser
filer le déficit budgétaire", il souligne qu'en dépit de ces efforts, la
politique budgétaire reflétée par la loi de Finances 2023 s’inscrit dans le
tracé traditionnel des règles de prudence budgétaire plutôt que sur une
véritable relance économique.