Ce spécial s'articule autour de
plusieurs axes portant notamment sur l'"Hydrogène vert, vecteur de
croissance et de transition énergétique : Perspectives à moyen et long
termes", "Dialogue social : Un pilotage difficile", "Revalorisation
du salaire minimum : Quelle incidence sur les entreprises et les
ménages?", "La Charte des investissements : Nouveautés, enjeux et
portée de la nouvelle loi-cadre", "Le marché du travail au féminin :
Faible participation et discrimination" et "Nouvelles technologiques
: Vers une entente homme-machine ?", indique le CMC dans un communiqué.
Ainsi, ce nouveau numéro note que le
Maroc, dont l'économie est lourdement pénalisée par les coûts d'importation des
énergies fossiles, déploie d’importants efforts pour assurer une transition
énergétique portée par des énergies renouvelables, affirmant que le Royaume
ambitionne, Ã cet effet, de mobiliser les ressources naturelles, dont il jouit,
pour réussir le défi d’amélioration de l’efficacité énergétique, rapporte la
MAP.
Le Maroc escompte l’édification
d’une industrie adossée aux molécules vertes (Power-to-X ou PtX),
particulièrement l’hydrogène et subsidiairement l’ammoniaque et le méthanol,
relève la même source, précisant que les technologies de la conversion Power-to-X
englobent de nombreuses applications parmi lesquelles le power-to-hydrogène.
L’inscription dans cette dynamique
permet non seulement de diversifier le
bouquet énergétique mais constitue aussi un vecteur substantiel, porteur d’une
réindustrialisation et une décarbonation des territoires, souligne le CMC,
ajoutant qu’il s’agit d’une initiative encouragée par le potentiel valorisable,
dont dispose le pays, en énergie renouvelable, auquel s’ajoute l’expertise
développée par le Royaume au cours de la dernière décennie.
Concernant l'axe "Dialogue
social : Un pilotage difficile", le Centre fait savoir que l’inflation
galopante qui persiste depuis plus d’une année avec son incidence sur les
revenus et le pouvoir d’achat pousse les syndicats à revoir à la hausse leurs
exigences en matière salariale mais aussi l’ensemble des conditions du travail.
Du côté du patronat, poursuit le
CMC, cette même inflation laisse peu de marge de négociation aux employeurs du
fait qu’elle pèse sur les coûts de production, affaiblit le niveau de
compétitivité et perturbe les anticipations du cycle des affaires.
Pour les pouvoirs publics,
l’exacerbation des tensions inflationnistes complique les conditions
d’arbitrage entre intérêts divergents pour toutes les parties prenantes,
affecte la soutenabilité budgétaire et menace la stabilité du cadre
macroéconomique, explique la publication, notant que les contraintes pesant sur
la conduite du dialogue social et son pilotage résultent ainsi de la difficulté
de mise en œuvre des engagements pris de part et d’autre dans un contexte
économique et financier particulièrement astreignant.
Par ailleurs, la publication
analyse, dans un autre axe, le lien entre croissance et investissement,
soulignant que ce dernier constitue avec la consommation l’une des composantes
fondamentales de la demande.
"L’investissement favorise
l’accroissement du capital et renforce la capacité productive de l’économie,
pour induire le développement. Dès lors, il est nécessaire de mettre en place
une politique d’accompagnement et d’encouragement permettant d’améliorer le
climat global de l’investissement.
Cela passe par l’édification d’un
cadre légal de qualité, permettant la pose des bases, à la fois efficaces et
transparentes, nécessaires à la protection de l’investissement. Des moyens et
mesures doivent être adoptés pour participer à l’atténuation des risques tout
en veillant à l’optimisation de l’impact positif à produire sur l’économie et
la société", indique le CMC.
Et de rappeler que dans ce cadre, le
Royaume a procédé à une mise à jour de la charte d’investissement de 1995, pour
l’adapter aux objectifs de l’émergence économique convoitée par le Maroc, tant
en termes d’investissement et de compétitivité à l’international, que de
réduction des inégalités territoriales ou de résorption du chômage et de
création d’emplois.
Le spécial a également souligné que
la discrimination inhérente au marché du travail est responsable d’exclusions
manifestes qui frappent particulièrement les femmes, faisant observer que ce
phénomène s'aggrave, dans une altérité entre sexes, au niveau des catégories de
population qui ne sont ni en emploi, ni aux études, ni en formation (NEET
neither in employment nor in education or training) où la relégation féminine
atteint 76,4%.
Les femmes sont également
concentrées dans des emplois peu rémunérés et peu qualifiés, relève le CMC,
rappelant, dans ce sens, que la promotion de l'égalité des genres et
l'élargissement de la participation de la femme à la valorisation des
opportunités économiques occupent une place de choix dans les recommandations
du Nouveau modèle de développement (NMD).