Dans ce spécial consacré au «Nouveau
modèle de développement : Atouts et défis», le CMC s’interroge notamment sur la
meilleure articulation à adopter entre marché, concurrence et politique
industrielle.
Le Centre estime qu’« au moment où
le débat sur la nouvelle approche du modèle de développement au Maroc est
lancé, les questions relatives au renforcement des règles du marché et de la
concurrence prennent toute leur importance dans la redynamisation recherchée du
climat des affaires et l’amélioration de l’efficience économique ».
Dans sa quête d’une plus grande
efficacité du système économique, le CMC rappelle que le Maroc « a opté pour la
libéralisation de l’économie et l’instauration de règles de concurrence sur les
marchés » et en se basant sur les avantages que procure le bon fonctionnement
du marché en termes d’allocations des ressources, de productivité et de
rendement social.
Ainsi, le Royaume « a consacré cette
orientation stratégique depuis l’abandon du dirigisme économique ayant marqué
lors de la période précédente l’ajustement structurel et ce, à travers une
série de législations en faveur de la libre entreprise, l’ouverture des marchés
et la protection de la concurrence»,Â
explique-t-il.
Dans sa publication mensuelle, le
Centre a également braqué ses projecteurs sur les options des échanges
extérieurs dans le cas du nouveau modèle de développement, relevant, à cette
occasion, que « dans le faisceau des acceptions relatives à la définition d’un
modèle, les Nations unies (PNUD) ont choisi de faire référence à l’archétype
destiné à être reproduit », précisant qu’il s’agirait d’un schéma explicitant
une réalité complexe et susceptible d’être copiée au vu de l’excellence de ses
résultats attendus. Selon le Centre, dans sa transposition sur le terrain du
progrès socioéconomique, « le modèle de développement serait un cadre de
référence pour les acteurs appelés à veiller à l’élaboration et à la mise en
œuvre de politiques publiques nationales ».
Dans ce cas, poursuit-il,
l’Exécutif, généralement, en charge de cette responsabilité, viserait Ã
améliorer le niveau de vie des populations en agissant sur l’emploi, en
améliorant l’accès aux infrastructures de base (éducation, santé, eau potable,
électrification…) et en valorisant les ressources humaines et matérielles…
Le CMC prévient toutefois que «la
réussite par simple transposition d’un modèle, qui aurait donné des résultats
probants par ailleurs, n’est guère assurée, tant les facteurs décisifs qui
président à son application sont nombreux».
Aussi, fait remarquer le Centre, «
pour l’heure, le modèle d’inspiration keynésienne portée par la dépense
publique est essoufflé et plombé, entre autres, par un déficit de la balance
commerciale, difficile à combler sous la pernicieuse pression des accords de
libre-échange (ALE)… »
Il est à souligner que dans sa
publication mensuelle, le Centre a également braqué ses projecteurs sur
d’autres axes importants en rapport avec la thématique choisie : « l'Etat
développeur : Artisan du « miracle » économique des pays d'Asie de l’Est », la
« Régionalisation avancée : Cadre juridique et institutionnel », « Système
d'information national : Un outil de pilotage indispensable ».