Il s’agit d’un spécial qui jette la
lumière sur plusieurs axes, à savoir “Emploi et questions sociales dans le
monde : Persistance des inégalités et de l’exclusion”, “Démographie des
entreprises : Alerte à la mortalité”, “Activité et chômage en 2019 : La
détresse annoncée en 2020”, “Financement des PME : Programme intégré d’appui et
de financement des entreprises”, “Les déterminants de l’employabilité au Maroc
: Exclusion, discrimination et inégalités” et “Activité et emploi des jeunes
diplômés: Un déficit de plus en plus important”.
Après avoir mis l’accent sur la
sous-utilisation totale de la main-d’œuvre à travers le monde, le CMC relève
que les marchés du travail mondiaux restent caractérisés par de fortes
inégalités tant au niveau géographique que par milieu et par sexes, notant que
ces disparités s’observent aussi au niveau de la répartition des revenus.
S’agissant de la démographie des
entreprises, rapporte la MAP, le CMC souligne que les faillites produites dans
l’environnement international sont le fait de plusieurs facteurs dont les plus
déterminants sont la mollesse de la croissance économique, qui s’aggrave sous
l’effet de la pandémie de Covid-19, ainsi que les incertitudes qui s’installent
autour des échanges commerciaux, sans oublier la propagation des tensions
sociales de nouvelle génération difficilement gérables.
Par ailleurs, le CMC estime que “le
confinement coutumier d’une large partie du tissu économique marocain dans les
produits à faible valeur ajoutée et à croissance paresseuse aiguillonne le pays
vers des situations de sous-traitance passive”.
Sur un autre volet, le CMC note que le
nouveau Programme intégré d’appui et de financement des entreprises cible les
TPME, les PME exportatrices, les autoentrepreneurs et le monde rural dans
l’objectif d’encourager l’investissement et de réduire le taux de chômage à
travers la promotion de l’auto-emploi, précisant qu’il devrait contribuer
chaque année à la création d’environ 27.000 nouveaux postes d’emplois et à
l’accompagnement de 13.500 entreprises supplémentaires.
En ce qui concerne les déterminants de
l’employabilité au Maroc, le CMC fait remarquer que la demande de travail, ou
encore l’offre d’emploi, est influencée essentiellement par l’optimisation de
la combinaison des facteurs de production et les anticipations sur la
commercialisation de la production.
Ainsi, le CMC relève que le déficit en
matière d’emploi semble, au vu des données les plus récentes, affecter de plus
en plus les jeunes, et plus particulièrement les jeunes diplômés, ajoutant que
le taux de chômage des diplômés de niveau moyen s’établit actuellement autour
de 14% contre 9,5% pour l’ensemble de la population. Ce taux culmine même à 23%
en moyenne pour la population des jeunes diplômés de niveau supérieur.