‘’Chômage élevé des jeunes,
sous-emploi et chômage de longue durée, faible taux d'activité des femmes,
travail précaire, vulnérable et peu productif, inactivité forcée des jeunes
diplômés, emploi informel ... sont les principales caractéristiques de l'emploi
au Maroc’’, ajoute la publication dans un chapitre dans lequel elle s’interroge
: ‘’Stratégie d'emploi au Maroc : Une succession de plans pour quels résultats
?’’
Il s’agit là d’’’une situation
néfaste pour la population, l'économie et la cohésion sociale’’, ajoute la
revue selon laquelle d'ici 2025, le Maroc fera face à une forte demande
d'emplois décents liée à sa transition démographique (hausse de la population
active et vieillissement de la population) et aux mutations sociétales
(urbanisation, progrès sociaux et démocratiques).
‘’Un nombre croissant de jeunes de
plus en plus qualifiés arrive sur le marché du travail. Les tendances
migratoires exercent une pression croissante sur le marché du travail urbain.
La mobilité de la population marocaine est en hausse d'année en année’’,
poursuit le Centre dans ce spécial, intitulé ‘’Conjoncture 2019 : Embellie sur fond
des problèmes d'emploi’’.
‘’Sur le plan économique, bien que
d'un niveau honorable, la croissance reste assez peu créatrice en emplois
malgré les politiques sectorielles ambitieuses. Ce sont les TPE qui restent les
plus créatrices en emplois’’ fait remarquer la publication.
Par ailleurs, ''Maroc Conjoncture’’
consacre deux principaux axes aux thèmes de la migration et du Brexit.
Concernant le premier sujet, la
publication relève que bien qu'il demeure un pays d'émigration, et de transit
pour les réfugiés et les migrants qui souhaitent se rendre en Europe, le Maroc
est également en train de devenir un pays de destination et d'établissement
durable des migrants.
Dès lors, se posent, selon le CMC,
des questions sur la contribution des migrants au développement ou encore les
conditions préservant la dignité de ces personnes. ‘’L'analyse du profil des
migrants est à même d'éclairer sur le potentiel de participation au développement’’,
estime la publication.
Des études révèlent cependant des
lacunes, poursuit le CMC, précisant que ‘’le Maroc dispose d'une politique
migratoire pour la régularisation et l'accueil des nouveaux arrivants mais pas
encore assez de politique d'intégration’’.
Au sujet du Brexit, le CMC
s’interroge :’’ Le Maroc face au Brexit : Quel redéploiement stratégique ?’’,
notant que le Brexit ‘’risque de déstabiliser un espace économique patiemment
et laborieusement construit sur plusieurs décennies’’.
‘’Cette déstabilisation ne concerne
pas uniquement les membres attitrés de cet espace économique mais va au-delà
pour atteindre ses partenaires les plus engagés, notamment ceux dits du
voisinage. Le Maroc en fait partie non seulement par la proximité mais aussi
par la densité de ses relations économiques, sociales et humaines’’, fait-il
observer.
Selon le CMC, l'onde de choc pourra
se faire ressentir sur plusieurs secteurs, en particulier ceux intégrés dans
les chaines de valeurs développées de part et d'autre.
Et de conclure : le Maroc
pourra adopter une stratégie de dépassement en renégociant de nouveaux rapports
commerciaux avec les nouveaux partenaires issus de la reconfiguration
post-Brexit afin de consolider ses acquis et d'optimiser les avantages de son
positionnement de proximité.