« Les taux de croissance pour
chacune des variables retenues ne sont pas uniformes » a expliqué Ahmed
Laaboudi, directeur du CMC. Il ajoute que les niveaux respectifs de ces taux
sont différenciés selon les périodes, « une différentiation introduite pour
tenir compte des changements probables du contexte économique et social d’ici
2030 ».
Le scénario de référence s’appuie
sur des hypothèses qui s’inscrivent dans le prolongement des tendances observées
en cours de ces dernières années. Selon ce scénario avec une croissance
maintenue autour de 4,3 %, l’économie marocaine ne connaitrait pas de profonds
changements par rapport à la précédente décennie.
Le scénario de croissance faible
présente, quant à lui, une déviation moyenne négative de presque 0,9 point de
pourcentage par rapport au scenario de référence. De ce fait, il atteindrait en
moyenne sur la période 2016-2030 une vitesse annuelle moyenne de 3,6%.
Concernant le scénario d'émergence,
il suppose la sortie de crise des principaux partenaires du Maroc au cours des
prochaines années. Cette situation pourrait se traduire par des évolutions
positives de ces économies, dont les retombées seraient favorables sur
l'économie marocaine. Ce cas de figure présage une accélération de la demande
mondiale adressée aux entreprises nationales et se fixerait, selon le CMC, Ã
3,5% par an.
De grands chantiers lancés par le
gouvernement en matière d'infrastructure de base, conjugués aux efforts engagés
par les pouvoirs publics pour améliorer l'attractivité du pays, seraient autant
de facteurs qui justifieraient la hausse des dépenses publiques, plus
particulièrement en ce qui concerne les investissements, au cours des
prochaines années. Dans ce même scénario, les investissements sont supposés
évoluer à un rythme pouvant atteindre 7,5% par an en moyenne.