La question est sur toutes les
langues. Le digital est-il pourvoyeur de nouvelles opportunités d’emploi ou, au
contraire, un rouleau compresseur où la machine remplace l’humain ? C’est
la question à laquelle le Centre marocain de conjoncture tente de répondre dans
le dernier numéro de son mensuel «Maroc Conjoncture» et dont les conclusions
sont relayées par le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du
mercredi 19 avril.
D’une part, certaines publications
évoquent le retour de la crainte séculaire du chômage technologique. D’autre
part, les inégalités et la qualité de l’emploi sont des préoccupations
grandissantes. «La première crainte est à relativiser, la numérisation peut
transformer le contenu des emplois sans pour autant les détruire. Toutefois, la
polarisation croissante de l’emploi pose des défis en termes d’inégalités et de
cohésion sociale», indique le rapport.
Le développement des plateformes
numériques de travail représente à la fois une opportunité et un défi pour les
travailleurs et les entreprises. «Tout cela nécessite une concertation
politique pour relever ces défis», relève le CMC.
Autre question d’actualité: quelle
stratégie face à la montée des risques climatiques et environnementaux? Pour le
CMC, et conscient de l’importance des enjeux environnementaux avec la montée
des risques liés non seulement aux changements climatiques mais aussi aux
effets de certains modes de production, d’exploitation et de consommation, le
Maroc a multiplié depuis plus d’une dizaine d’années les initiatives marquant
son engagement en faveur du développement durable à travers une série de
réformes visant l’instauration des bases de la durabilité.
La promulgation de la Loi-cadre n°
99-12 portant charte nationale de l’environnement a constitué le premier acte
fondateur dans ce domaine qui a visé la structuration de l’action de l’Etat en
faveur du développement durable. La charte a permis de préciser le cadre des
politiques publiques dans ce secteur en précisant les engagements de l’Etat et
de l’ensemble des acteurs ainsi que les règles de bonne gouvernance devant
prévaloir dans ce domaine.
Le deuxième acte d’importance qui a
suivi l’adoption de la charte de l’environnement a été le lancement, en 2017,
de la stratégie nationale de développement durable (SNDD) qui marque
l’engagement du Maroc à faire du développement durable l’un des piliers de son
modèle de développement et, plus globalement, du projet de société qu’il compte
promouvoir à l’avenir.