Ce
qui est «louable et nécessaire à un moment où la situation a été intenable et
critique aussi bien du côté de la demande que du côté de l’offre», estime le
CMC dans une publication consacrée au Budget 2023. Toutefois, nuance-t-il, en
dépit de ces efforts, la politique budgétaire reflétée par le projet de loi de
Finances 2023 (PLF23) «n’est pas aussi agressive qu’on l’aurait souhaité pour
pouvoir porter l’activité économique sur une véritable trajectoire de relance».
Pour les économistes du centre, PLF23 s’inscrit dans «le tracé traditionnel des
règles de prudence budgétaire» et se fixe comme orientation la préservation des
équilibres macro-économiques.
Le déficit budgétaire rapporté au
Produit intérieur brut ne dépassera guère, selon les hypothèses les plus
pessimistes, les 4,5%, relèvent-ils. Or, «laisser filer le déficit serait
bénéfique à la reprise après les sérieux dégâts causés par la crise au tissu
économique national», souligne le CMC. Il estime que «face aux incertitudes qui
ont tétanisé les opérateurs dans leurs anticipations et aux doutes qui ont fait
accroître leur frilosité et leur méfiance, l’économie nationale a besoin, à ce
carrefour précis de 2023, de contre-chocs puissants pour l’extraire de
l’impasse récessive dans laquelle elle se trouve, la version finale du projet
de loi de finances doit être plus percutante et émettre des signaux forts aux
opérateurs pour convaincre et décliner l’intention déclarée de l’exécutif pour
son engagement dans la relance économique», insiste le CMC.