La programmation budgétaire cherche
également à déployer une nouvelle stratégie pour faire face à la problématique
de l'emploi dans ses multiples dimensions, en particulier en ce qui concerne
les primo-demandeurs d'emploi, ajoute le Centre.
Selon le Centre, la grille
d'hypothèses, dans sa recomposition, a tenu compte des derniers développements
conjoncturels qui ont caractérisé l'environnement économique international et
provoqué un ralentissement quasi-général de l'économie mondiale. Elle a aussi,
poursuit-il, intégré les décisions et les principales orientations de politique
économique des pouvoirs publics et plus particulièrement le lancement de la
nouvelle stratégie agricole pour la création d'activités génératrices d'emplois
pour les jeunes et bien sûr la programmation budgétaire que quantifie et met en
exergue le projet de loi de Finances 2019 présenté au Parlement récemment.
Le CMC, qui met en exergue les
différents scénarios de l'évolution de l’économie mondiale et nationale, a fait
observer que ce '’bouquet d’hypothèses fort crédibles est loin des perspectives
poussives attendues et annoncées avec des accents alarmistes’’. Selon le Centre, ''les perspectives de
croissance de l’économie nationale pour 2019, somme toute, satisfaisantes, tel
qu'il ressort de ces prévisions devraient s’inscrire dans un environnement
économique international porteur mais miné de zones d’inquiétudes et de
réactions imprévisibles (tensions géopolitiques, velléités protectionnistes,
unilatéralisme, envolée des prix du baril...)''. La guerre commerciale engagée
entre les États-Unis et la Chine, les deux importantes économies influentes du
monde qui représentent à elles seules 30% du PIB mondial, devrait se calmer et
trouver un compromis porteur de plus de stabilité pour les échanges
commerciaux, ajoute le Centre, estimant qu'ainsi et en dépit de son
ralentissement constaté au cours des derniers mois, la croissance mondiale
devrait rester rigoureuse et enregistrerait une évolution de l’ordre de 3%. La
contribution des pays émergents et en voie de développement serait de 4,7% face
à 2% pour les pays avancés.
Présentant récemment le projet de
loi de Finances 2019 devant les deux Chambres du Parlement, le ministre de
l'Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun a indiqué que le gouvernement
prévoit de réaliser un taux de croissance de 3,2% , contenir l'inflation à
moins de 2% et maintenir le déficit à 3,3%.
"Ce sont là autant
d’indicateurs qui illustrent la solidité de l’économie nationale, mais il
convient de les consolider en veillant à redonner confiance au citoyen à
travers des prestations sociales de qualité et lui assurer un emploi décent, un
revenu stable et raisonnable", a-t-il déclaré.