Dans une étude intitulée « Le marché
du travail au Maroc : défis et opportunités », le HCP et la BM soulignent que
la grande partie de cette réduction provient des zones urbaines où le chômage a
été réduit de 22 à 13,9%, tandis que les zones rurales se caractérisent par un
faible taux de chômage (de 5,4% en 1999 à 4,2% en 2016).
Le chômage est bien plus élevé chez
les jeunes et touche fortement les diplômés, notamment ceux du supérieur, en
enregistrant une tendance haussière depuis 2010, a noté l’étude, indiquant
qu’après avoir atteint un seuil inférieur en 2010 (31,3%), le taux de chômage
des 15-24 ans urbains repart à la hausse en touchant 41% de cette dernière
catégorie en 2016.
Le taux de chômage des diplômés est
probablement dû aux difficultés à entrer dans le marché du travail, qui est la
principale raison du chômage pour 66,9% des hommes diplômés du supérieur, alors
que pour les hommes ayant un niveau faible d’éducation, l’arrêt de l’activité
est la principale raison, ajoute la même source.
En outre, la part des chômeurs citadins
de longue durée (un an et plus) a diminué sur les quinze dernières années et
74% des femmes et 61% des hommes continuent à être dans cette situation depuis
plus d’un an, relève l’étude, précisant que la situation est encore beaucoup
plus dégradée pour les chômeurs les plus diplômés, le chômage de longue durée
touchant 82% des femmes et 72% des hommes.
Par ailleurs, la baisse du taux
d’emploi et d’activité s’explique en grande partie par la faible création
d’emplois en comparaison avec la croissance de la population en âge de
travailler. Ainsi, entre 2000 et 2014, la population en âge de travailler (15
ans et plus) a augmenté de 27.8%, mais le nombre d’emplois a augmenté de
seulement 20.4%, fait observer l’étude.
La réalisation de cette étude
s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la convention signée en avril
2016 entre le HCP et la Banque mondiale visant à mener des études et des notes
d’information qui seront utilisées dans le document de la Banque mondiale
intitulé « Diagnostic systématique pays ».
Par ailleurs, le taux de pauvreté au
Maroc est passé de 15,3% en 2001 à 4,8% en 2014 avec une concentration en
milieu rural, selon des données du Haut-commissariat à la population (HCP) et
de la Banque mondiale.