C’est ce qui ressort de l’enquête du
Centre marocain de conjoncture réalisée au premier trimestre de l’année auprès
d’un échantillon représentatif de chefs d’entreprises. L’étude révèle que c’est
dans l’industrie que le partenariat Maroc-UE est le mieux apprécié par les
entreprises marocaines.
Le partenariat Maroc-Union
européenne est globalement satisfaisant. C’est ce que pensent 55% des chefs
d’entreprises sondés par le Centre marocain de conjoncture (CMC). Dans le cadre
de ses activités de suivi de la conjoncture et d’éclairage des entreprises sur l’évolution
de leur environnement, le Centre a mené une enquête, au premier trimestre 2022,
auprès d’un échantillon représentatif des chefs d’entreprises marocains pour
recueillir leur opinion sur le partenariat Maroc-UE. Selon l’étude, 52%
trouvent ce partenariat satisfaisant et 2,5% l’estiment comme très
satisfaisant. En revanche, 45% de l’échantillon affirment que ce partenariat
est faiblement satisfaisant.
Interrogés sur le dialogue politique
entre le Maroc et l’UE, les patrons le considèrent comme moyen (63%) et 25,7%
le jugent soutenu, contre 11,4% qui le trouvent faible. Cette même appréciation
concerne la question du partenariat économique et commercial. Les relations
dans ce domaine sont évaluées comme moyennes par 59% des responsables
industriels et élevées par 38,5%. Une faible proportion des enquêtés a trouvé
que ces relations sont faibles. Par ailleurs, la coopération technique et
scientifique n’est pas mieux perçue. En effet, 59,5% des sondés la considèrent
comme moyenne et 10,8% la trouvent élevée. Une proportion de 29,7% déclare que
le partenariat dans ce domaine est faible. Dans l’éducation et la formation, la
coopération reste globalement moyenne pour 46,2% des chefs d’entreprises. Elle
est considérée comme élevée pour 33,3% des responsables et faible pour 20,5%.
En agriculture, la coopération est jugée moyennement satisfaisante par une
large majorité. L’enquête révèle ainsi que 72,7% des patrons interrogés pensent
que ces relations sont moyennes et 9,1% les considèrent comme étant élevées alors
que 18,2% estiment qu’elles sont faibles. C’est dans l’industrie que le
partenariat Maroc-UE semble le mieux apprécié, même si 44,4% la trouvent Ã
peine moyenne et presque 17% la jugent faible. Parmi les enquêtés, 39% estiment
que ce partenariat est élevé. Dans le domaine des infrastructures, 17,1% des
chefs d’entreprise ont déclaré que la coopération est élevée contre 14,3% qui
la jugent faible, mais la grande majorité (soit 69%) estiment que celle-ci est
moyenne.
Le volet commercial à renforcer
Selon 45% des chefs d’entreprise
marocains, le partenariat commercial actuel avec l’Union européenne devrait
être renforcé. Pour 17,5%, cette préoccupation vient au second rang et pour
22,5% au troisième rang.
Le renforcement du statut avancé et
du dialogue politique est une priorité pour 22,5% des industriels alors qu’il
est considéré au deuxième rang par 27,5% des sondés. 20% des participants Ã
l’enquête le placent au troisième rang contre 30% qui le situent à la quatrième
position. Pour 20% des industriels marocains, la restructuration du partenariat
actuel et l’accélération du processus de convergence se situent au premier rang
de leurs préoccupations. Quelque 25% placent cet aspect au second rang alors
que 32,5% et 27,5% le mettent aux troisième et quatrième rangs.
La consolidation du partenariat
intégré UE-Méditerranée Afrique n’a pas été mise au premier plan par une large
majorité des responsables industriels marocains. Ils sont 12,5% à le considérer
comme prioritaire. 30% le placent néanmoins au second rang.
Le transfert de technologie, une
priorité
Pour 60% des responsables
industriels marocains, plus d’ouverture est souhaitée afin d’insuffler un
nouvel élan au partenariat Maroc-UE. Le reste de l’échantillon (40%) ne
considère pas les améliorations à apporter à l’ouverture commerciale comme une
priorité. S’agissant de la politique d’investissement, les avis sont partagés
entre ceux qui sont favorables à des améliorations à ce processus (50%) et ceux
pour qui ces améliorations ne sont pas prioritaires. Interrogés sur la
politique de relocalisation, les patrons ne la considèrent pas comme une
priorité (88%). Seulement 12,5% estiment que cette politique doit être
améliorée. Mais pour le transfert de technologie, ils sont 62,5% à le juger
prioritaire.
Notons, enfin, que 47,5% des
industriels sont en faveur de la Recherche & Développement, le reste de
l'échantillon ne la considérant pas comme une panacée.