Ce numéro propose une analyse
approfondie des défis actuels et des opportunités pour l’économie marocaine
dans un contexte de transformation globale.
Selon le CMC, plusieurs sujets
majeurs sont abordés dans ce nouveau numéro, dont : « comment sortir du piège
des économies à revenu intermédiaire« , « l’essor des technologies
d’intelligence artificielle au Maroc« , « les batteries électriques et les
perspectives pour le secteur automobile marocain« , « les implications du
nouveau classement du Maroc« , « le développement du haut débit Internet »
ainsi que « la réforme des entreprises et établissements publics« . Autant de
thématiques qui, ensemble, tracent une vision des voies à suivre pour assurer
une croissance durable et inclusive.
En particulier, le Centre met l’accent
sur la nécessité de surmonter le « piège des économies à revenu intermédiaire« un
défi auquel le Maroc, comme d’autres nations émergentes, est confronté. Bien
que des avancées significatives aient été réalisées au cours des dernières
décennies, le CMC signale que la dynamique de convergence avec les économies
développées montre des signes d’essoufflement.
La clé pour débloquer cette
situation réside, selon le Centre, dans l’accélération des réformes
structurelles. Ces réformes visent notamment à moderniser l’architecture
économique, à diversifier les structures productives, à améliorer la
productivité, tout en renforçant l’inclusion sociale. La stratégie adoptée par
le Maroc s’inscrit pleinement dans cette logique de transformation.
Le développement des technologies de
l’intelligence artificielle (IA) au Maroc est également un point focal de ce
numéro. Le CMC souligne que le Royaume connaît un dynamisme notable dans ce
domaine, avec des applications concrètes dans la reconnaissance vocale,
l’analyse d’images et le traitement du langage naturel. Néanmoins, le Centre
précise que si les infrastructures et la gestion des données ont progressé, les
secteurs technologiques et de la gouvernance accusent un certain retard par
rapport aux autres nations en pleine mutation numérique.
Un autre volet majeur de cette
publication concerne la réforme des entreprises et établissements publics. Le
CMC rappelle que cette réforme a pour ambition de renforcer l’intervention de
l’État dans des secteurs essentiels tels que la santé, l’énergie, l’eau et
l’environnement. En parallèle, elle doit permettre aux entreprises publiques de
jouer un rôle stratégique dans l’intégration économique du Maroc avec ses
partenaires continentaux et internationaux, tout en stimulant l’investissement
privé et en rendant l’économie marocaine plus compétitive.
Cette analyse intervient dans un
contexte de reprise de l’économie marocaine, malgré une conjoncture mondiale
particulièrement tendue. Cette résilience offre de nouvelles opportunités de
développement et de croissance, notamment par le biais d’investissements dans
des secteurs clés. Selon les dernières prévisions de Bank Al-Maghrib (BAM),
l’économie marocaine devrait enregistrer un ralentissement de la croissance Ã
2,8% en 2024, avant de rebondir à 4,4% en 2025.
Ce ralentissement anticipé pour
l’année prochaine est en grande partie attribuable à une baisse attendue de
6,9% de la valeur ajoutée agricole, hypothèse fondée sur une récolte céréalière
moyenne de 55 millions de quintaux. En revanche, en 2025, la croissance
agricole pourrait atteindre 8,6%, selon les projections de la banque centrale.
Sur le plan non-agricole, la
dynamique demeure positive avec une croissance prévue de 3,9 % pour 2024 et
2025, soutenue par la bonne performance des secteurs industriels, extractifs et
touristiques. BAM note d’ailleurs que, malgré la dépendance de l’agriculture
aux aléas climatiques, les autres secteurs continuent de profiter d’une reprise
soutenue, tendance qui devrait s’amplifier avec la montée en puissance des
investissements publics et privés.