Ce numéro s’articule autour de
plusieurs thèmes, notamment “Économies africaines : quel rôle des services
dans la transformation structurelle ?”, “Secteur des services :
quelle contribution à la croissance et à l’emploi ?”, “Prédominance du tertiaire :
quelle signification ?”, “Dépenses sociales : redistribution des
revenus et valorisation du capital humain” et “Exportations de services :
perspectives de consolidation”, indique le CMC dans un communiqué.
“Malgré le retour de la croissance,
l’Afrique se désindustrialise. Les agriculteurs quittent les zones rurales et
la part de l’agriculture dans l’emploi et la valeur ajoutée a nettement diminué
depuis les années 1960, mais le principal secteur qui absorbe cette
main-d’œuvre est celui des services”, souligne la publication, faisant
remarquer que “les pays d’Afrique subsaharienne sont peu industrialisés, même
compte tenu de leur niveau de revenu quand on les compare à des pays d’Asie”.
En outre, rapporte la MAP, le CMC
relève que la tertiairisation de l’économie a hissé les services au rôle de
provider et marqueur normatif de la croissance et de l’emploi dans les sociétés
postindustrielles, notant que la révolution tertiaire a ainsi été caractérisée
par un mouvement croissant de destruction–création et de transformation de la
nature des emplois et des activités.
Le secteur tertiaire recouvre un
vaste éventail d’activités, chacune ayant ses spécificités et ses contraintes,
précise la même source. Il occupe une place importante dans la formation de la
production intérieure brute et sa part moyenne dans le PIB au cours des trois
dernières décennies est de l’ordre de 50%.
“Ce poids important s’observe aussi
dans de nombreux pays. Il est de 70-80% dans certains pays les plus développés
et de 40% dans les pays les plus pauvres. Ce développement signifie une
transformation structurelle de l’économie moderne”, fait savoir la publication.
Au volet “Nouvelles techniques de
l’information et de la communication (NTIC) : de véritables outils au
service du développement de l’entreprise”, le CMC indique que l’utilisation de
ces techniques contribue à la modernisation des entreprises et leur permet de
réduire leurs coûts de production, d’améliorer leur productivité, de faire face
plus efficacement à la concurrence tout en s’intégrant dans les marchés
mondiaux dans de bonnes conditions.
“De nombreuses entreprises, à
travers le monde, ont adopté ces techniques, chacune à son rythme”. “Les
entreprises marocaines n’échappent pas à cette tendance. Actuellement, le taux
de pénétration de ces outils est encore insuffisant”, relève la même source,
estimant que la stratégie “Maroc Numeric” tente de combler le retard constaté
et vise à faire du Maroc un leader en la matière.
Sur un autre thème, la publication
écrit que les dépenses sociales représentent, dans toutes les stratégies
économiques, une variable d’ajustement déterminante et un levier indispensable
à tout processus de croissance visant un développement durable et une cohésion
sociale.
Dans le cadre d’une allocation
efficiente et bien étudiée, ces dépenses contribuent d’une manière directe et
immédiate à la redistribution des revenus et procèdent à un certain
redressement du niveau de vie des populations les plus démunies. De par leurs
fonctions, elles permettent à terme la valorisation du capital humain par
l’amélioration des soins de santé et par l’enseignement et la formation
professionnelle des jeunes générations.
Elles aboutiraient, avec des
systèmes d’éducation performants, à l’élévation de la qualité du travail, à
promouvoir l’intégration par l’emploi et à œuvrer dans le sens d’une réduction
des inégalités sociales et partant, déboucheraient sur un partage équilibré de
la valeur ajoutée entre le travail et le capital.
Par ailleurs, le CMC s’intéresse aux
exportations des services, précisant que le chiffre d’affaires à l’export des
activités de services connaît, depuis plus d’une dizaine d’années, une
progression soutenue.
Les recettes d’exportation de ce
secteur ont atteint 168 milliards de DH en 2017, enregistrant ainsi une hausse
moyenne de 5,4% sur la période 2007-2017. Cette progression tient
principalement à la nouvelle dynamique économique soutenue par les réformes
structurelles engagées dans le cadre du processus de libéralisation de
l’économie et plus spécifiquement en ce qui concerne le commerce des services.
Les engagements pris en la matière
que ce soit au niveau multilatéral (OMC) ou bilatéral (Etats-Unis, ALECA) ont
donné une nette impulsion aux échanges portant sur les principales activités de
services, plus particulièrement les services de voyage, de transport et
communication ainsi que les services aux entreprises.
Les projections à moyen terme
tablent sur le maintien de cette nouvelle dynamique du secteur à la faveur d’un
environnement des affaires en constante amélioration.